Biens immobiliers de l’État : après la Cité Fayçal, la Sogepa déclenche une «vaste» offensive
«La
Cité Fayçal est l’arbre qui cache la forêt», s’exclame Le Quotidien du
jour. Libération confirme et va plus loin : «La Société de gestion et
d’exploitation du patrimoine bâti de l’État [Sogepa] a lancé une vaste
offensive pour récupérer 54 villas cédées sous forme de baux
emphytéotiques.»
«À
la suite d’un audit du patrimoine bâti de l’État à Dakar, la Sogepa a
établi que l’État, malgré tous ses biens, payait annuellement 2
milliards de francs Cfa à des privés pour loger ses fonctionnaires.
Pendant ce temps, il n’encaisse que 60 millions par an pour ses villas
qu’il donne en location», pointe le journal.
L’objectif,
croit savoir celui-ci, est «de récupérer ces biens de l’État [afin d’]y
loger les fonctionnaires» surtout après que «l’audit a conduit à la
résiliation de 54 baux situés à la Cité Fayçal, à Mermoz, au Point E et à
Fann Résidence».
«[…].
En 2000, à la faveur l’alternance, certains occupants qui gravitaient
autour du cercle politique, avaient demandé à Me Abdoulaye Wade de leur
céder les villas. […]. Abdoulaye Diop, alors ministre des Finances,
avait refusé d’exécuter l’instruction. […]. À l’arrivée de Macky Sall,
une alternative a été trouvée face à cet écueil juridique», rembobine
Libération. C’est ainsi, poursuit la source, que «les occupants ont
bénéficié de baux emphytéotiques de 99 ans, avec des loyers très
symboliques variant entre 60 000 F Cfa et 80 000.»
«Les
contrats de bail étaient illégaux et pour cause, selon les textes, le
contrat de bail emphytéotique doit être d’une durée de 30 ans
prorogeable dans la limite de 20 ans et renouvelable dans cette même
durée», complète Libération.