Plan Diomaye pour la Casamance : l’annonce de Sonko en Conseil des ministres
Le Premier ministre, Ousmane Sonko, a annoncé, lors du Conseil des ministres de ce mercredi, une réunion interministérielle d’évaluation des 22 mesures contenues dans le Plan Diomaye pour la Casamance (PDC).
‘’Dans sa communication, le Premier ministre a fait le point de la
mise en œuvre du Plan Diomaye pour la Casamance, constitué de 22 mesures
d’accompagnement arrêtées lors du Conseil interministériel tenu en
octobre 2024 en faveur des déplacés de retour dans leur terroir’’,
rappelle d’abord le communiqué du Conseil des ministres.
‘’Il a
informé le Conseil qu’il convoquera prochainement une réunion
interministérielle pour faire le point sur le niveau de réalisation des
mesures du Plan Diomaye pour la Casamance’’, rapporte le porte-parole du
gouvernement, Amadou Moustapha Sarré.
Pour la mise en œuvre du
PDC, ‘’des financements ont été affectés à diverses réalisations à
l’actif de l’Agence nationale pour la relance des activités en
Casamance, du Centre national d’action antimine au Sénégal, du
Commissariat à la sécurité alimentaire et à la résilience [et] de la
Délégation générale à la protection sociale et à la solidarité
nationale’’, ajoute M. Sarré.
Le Programme de modernisation des
axes et territoires frontaliers, le Programme d’urgence de développement
communautaire, le Programme de développement économique de la Casamance
et le Comité régional de solidarité des femmes pour la paix en
Casamance ont bénéficié des financements en question, selon le
porte-parole du gouvernement.
Il ajoute que ‘’ces financements
ont permis la réalisation de puits hydrauliques, l’appui à
l’entrepreneuriat agricole des jeunes, la construction d’habitats,
l’assainissement, la construction de salles de classe, la poursuite des
activités de déminage, de cash transfers (transferts monétaires), de
secours alimentaires [et] du dialogue communautaire’’.
‘’Pour
l’année 2025, poursuit le communiqué du Conseil des ministres, outre ces
partenaires techniques et financiers, les activités se poursuivront
avec l’appui du ministère de la Microfinance et de l’Économie sociale et
solidaire, du ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté
alimentaire et de l’Élevage, en partenariat avec la société italienne
Bonfiche Ferraresi, le Programme des Nations unies pour le développement
et l’International Charity Organization.‘’
Concernant la
Casamance aussi, ‘’le Premier ministre a invité le ministre de la
Justice et [la] ministre de l’Intégration africaine et des Affaires
étrangères à prendre les dispositions appropriées pour accélérer les
actions portant sur la satisfaction des besoins exprimés en actes de
naissance et les opérations de déminage’’.
— ‘’La relance rapide des activités économiques en Casamance’’ —
Le
communiqué du Conseil des ministres rapporte que le président de la
République a tenu à ‘’saluer les efforts consentis par l’État afin de
parvenir à la signature, à Bissau, dimanche 23 février 2025, d’un accord
de paix durable en Casamance’’.
‘’Il a remercié le président de
la République de Guinée-Bissau, Son Excellence Umaro Sissoco Embaló,
pour son rôle déterminant de facilitateur, et a félicité le Premier
ministre, Ousmane Sonko, pour le travail remarquable accompli dans le
cadre de la réconciliation, de la paix et de la stabilité en
Casamance’’.
Le porte-parole du gouvernement note que le chef de
l’État ‘’a réitéré son ouverture et sa disponibilité à œuvrer avec
toutes les parties prenantes, afin d’asseoir une paix durable et la
relance rapide des activités économiques et sociales en Casamance’’.
‘’Le
nouveau plan intégré de développement durable de la Casamance, dit Plan
Diomaye pour la Casamance, permettra, avec la paix retrouvée, de
développer le pôle-territoire économique Casamance’’, assure le
communiqué du Conseil des ministres.
La Casamance, séparée du
nord du Sénégal par la Gambie, est le théâtre de l’un des plus vieux
conflits d’Afrique. Des indépendantistes ont pris le maquis après la
répression d’une manifestation, en décembre 1982, à Ziguinchor, la
principale ville de la zone.
Le conflit a fait des milliers de victimes et a ravagé l’économie de cette partie du Sénégal.
En
2022, l’armée nationale a mené des opérations d’envergure contre les
bases rebelles, ce qui a renforcé l’accalmie et favorisé le retour des
personnes déplacées dans leurs villages d’origine.