Le Premier ministre, Ousmane Sonko, a lancé la 4e édition du Forum de la PME-PMI. Il s’agit, selon le chef du gouvernement du Sénégal, d’un rendez-vous stratégique pour le secteur privé national.

Un ambitieux pacte de financement
Le Premier ministre a annoncé un programme massif de financement, avec pour objectif de faire passer les crédits alloués aux PME-PMI de 600 milliards en 2021 à 3 000 milliards F CFA d’ici 2028. Dès avril 2025, un pacte de financement de 1 000 milliards F CFA sera signé avec les partenaires, garantissant un soutien effectif au secteur privé.
Il faut noter que thème de cette édition, « PME et innovation, levier de souveraineté », reflète la volonté du gouvernement de miser sur la compétitivité des entreprises locales. Le Premier ministre a insisté sur la nécessité d’investir dans la recherche et le développement, afin de stimuler l’innovation technologique et valoriser les produits Made in Senegal. 

Par ailleurs, il a évoqué la tenue prochaine du Forum Invest in Senegal, un événement clé du Plan quinquennal 2025-2032, qui vise à attirer des investisseurs nationaux et internationaux, et à positionner le Sénégal comme un hub économique régional.
Cet événement s’inscrit dans l’Agenda national de transformation à l’horizon 2050 et se positionne comme un levier clé pour l’indépendance économique du pays. Le chef du gouvernement a salué la présence de nombreuses délégations étrangères, avec la Turquie comme invitée d’honneur de cette édition. Monsieur Sonko a souligné l’importance du partenariat entre Dakar et Ankara, “qui s’est renforcé sous l’impulsion des présidents Bassirou Diomaye Faye et Recep Tayyip Erdogan”. Selon lui, cette coopération est un modèle de collaboration « gagnant-gagnant », favorisant le développement industriel et l’innovation au Sénégal.
Le Premier ministre a, par ailleurs, expliqué le rôle fondamental des PME-PMI, “qui constituent plus de 99 % du tissu économique sénégalais”. Avant de citer les nombreux défis auxquels elles sont confrontées. Il s’agit, entre autres, de l’accès au financement, de la complexité administrative et de l’absence d’accompagnement structuré. Non sans proposer le remède du gouvernement qui, dit-il ”déploie une stratégie nationale de promotion et de développement des PME-PMI, visant à structurer l’encadrement des entreprises, améliorer leur accès au crédit et encourager l’innovation et la compétitivité. Dans ce cadre, des réformes seront engagées pour assouplir la fiscalité des entreprises et simplifier les procédures administratives”.