Santé de la mère et de l’enfant : le transfert des moyens aux collectivités territoriales, une recommandation forte
La Direction Régionale de la Santé de Ziguinchor a abrité
un atelier de plaidoyer de renforcement de l’accès aux soins de santé
maternelle, néonatale, infantile et de la planification familiale. Cette
rencontre qui vise en somme l’amélioration de la qualité de vie des
populations, est une occasion de sensibiliser et de mobiliser les élus
locaux sur l’importance cruciale d’investir dans la santé maternelle et
infantile.
Seulement pour y
arriver, il va falloir que les moyens soient suffisamment transférés par
l’État au niveau de la base. » Les élus ont une volonté manifeste
d’investir dans le financement de la santé, mais les moyens font défaut
[….], et pourtant le cadre légal est là, permettant que l’État par
exemple transfert des moyens à ces élus locaux. « , a mentionné Moundiaye
Cissé président du Cadre de concertation, de coordination des
organisations de la société civile pour le plaidoyer en matière de santé
au Sénégal (3 Cap Santé).
Le
président de 3 Cap Santé regrette que les transferts des fonds ne
soient pas effectifs et ne suivent point. Les élus locaux et 30
organisations de la société civile travaillent à la mobilisation des
ressources financières pour prendre en charge les défis du secteur de la
santé.
Un travail de coordination des toutes ces actions est
nécessaire de l’avis du président du 3 Cap Santé Moundiaye Cissé. »
C’est bien que chaque collectivité territoriale envisage des actions
dans le domaine. Mais quand ces actions sont coordonnées on a un impact,
une portée beaucoup plus importante « , a-t-il souligné.
Mamadou
Oury Diallo, président de l’Association des élus locaux du Sénégal a
salué la tenue de cette rencontre. Rencontre qui entre dans le cadre
d’une tournée dans les trois régions du sud du pays. Après les régions
de Kolda et Sédhiou, Ziguinchor ferme ainsi la marche. Le président de
l’Union de l’association des élus locaux du Sénégal informe que cette
tournée a permis de mettre en évidence les efforts que les collectivités
territoriales fournissent pour le financement des services de la santé
de la mère et de l’enfant. Mais le manque de données ne permet pas
d’avoir une idée claire de tout le travail réalisé par les élus locaux, a
expliqué M. Diallo. Il a tiré un bilan positif de toutes les
initiatives prises.
Au nom des élus
locaux de la région, le maire de la commune de Mlomp département de
Bignona, revenant sur les défis au niveau local, affirme que les
collectivités ont de sérieux problèmes pour faire face aux défis de la
mortalité de la maternelle et infantile. » La santé de la mère fait
partie de nos prérogatives. Nous avons l’obligation de contribuer à
réduire les mortalités maternelles et infantiles dans nos localités », a
déclaré Ansoumana Diémé, l’édile de Mlomp Fogny.
Ces
défis passent par le relèvement du plateau technique des différents
postes de santé, selon M. Diémé. Il ajoute qu’une sensibilisation au
niveau de la base, notamment des élus locaux, ‘’badiénou gokh’’, des
comités de santé, des infirmiers chef de poste, tous les acteurs en
grosso modo autour de la santé, est nécessaire.
Après cette
étape Sud, les autres zones du pays vont aussi suivre pour aller vers le
forum des partenaires. Cette rencontre va permettre de mobiliser tous
ceux qui œuvrent dans le domaine de la santé, afin de mener un travail
de consolidation du financement de la santé de la mère et de l’enfant, a
fait savoir le président du Cadre de coordination des organisations de
la société civile pour le plaidoyer en matière de santé au Sénégal (3
Cap Santé), Moundiaye Cissé.