West African Energy : Les conclusions de l’expert-comptable sur la gestion de Samuel Sarr
L’expert-comptable
désigné pour une contre-expertise sur l’affaire Samuel Sarr, ancien
Directeur général de la West African Energy (WAE) a livré son travail.
Samuel Sarr est accusé par Moustapha Ndiaye et ses co-plaignants de
détournement de 8,17 milliards FCFA. Son expertise va sans doute
rétablir la vérité dans cette histoire d’abus de biens sociaux qui a
valu l’emprisonnement de Samuel Sarr. D’après les informations de
Seneweb, le comptable a mis à la disposition du juge d’instruction du 2e
cabinet près du tribunal de Dakar un pré-rapport de plus 25 pages. Et,
selon des sources proches du dossier, ses conclusions pourraient
disculper l’inculpé.
Dans
sa démarche méthodologique, les diligences mises en œuvre par l’expert
étaient centrées sur la recherche d’une éventuelle responsabilité de
Samuel Amète Sarr dans des fautes de gestion, dans de mauvaises
pratiques et de mal-gouvernance ainsi que sur des actes illégaux ou
interdits et assimilés. Sur ce, une source a rapporté les constats et
les conclusions de l’expert: « des pratiques et procédures, parfois, non
conformes sur le plan formel aux règles et à la réglementation en
vigueur en la matière et qui auraient pu être imputées à Samuel Amète
Sarr, si sa fonction était appréciée strictement comme directeur général
selon les dispositions de l’Acte uniforme révisé relatif au droit des
sociétés commerciales et du groupement d’intérêt économique (AUSGIE) », a
enseigné notre interlocuteur.
La
même source de rapporter: « toutefois, en replaçant ces procédures
administratives et pratiques comptables sous le regard de la règle
comptable de la prééminence de la réalité sur l’apparence et en
considération du fait que Samuel Amète Sarr est plutôt un mandataire
d’un mandat de délégation de maîtrise d’ouvrage pour le développement et
la construction de la centrale électrique du Cap des Biches de WAE et
sans considération autre de son titre de directeur général, la portée de
la non-conformité des procédures administratives et des pratiques
comptables relevée est marginale et ne doit faire l’objet de charge
significative. Car en définitive, il n’y a eu ni de perte d’actifs ni de
manque à gagner », a-t-elle conclu.