Otages à Gaza: Netanyahu évoque des “progrès” mais un allié refuse tout accord avec le Hamas
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a discuté avec le président américain, Joe Biden, des “progrès” dans les négociations en vue de parvenir à un accord sur la libération des otages détenus dans la bande de Gaza, selon un communiqué de son bureau. Mais de profondes dissensions demeurent au sein de son gouvernement.
“Le Premier ministre a discuté avec le président américain des progrès dans les négociations pour la libération de nos otages et l’a informé du mandat qu’il a donné à l’équipe de négociation à Doha, visant à faire avancer la libération des otages”, a indiqué le communiqué. À Washington, un haut responsable américain avait annoncé un entretien téléphonique entre les deux dirigeants à propos des négociations en cours, sans donner plus de détails.
L’annonce de Netanyahu
Cet échange intervient au lendemain de l’annonce par le bureau de M. Netanyahu de l’envoi d’une délégation de hauts responsables pour participer aux pourparlers qui se tiennent à Doha au Qatar. Le Premier ministre avait tenu une réunion à Jérusalem en présence de l’envoyé spécial pour le Proche-Orient du président américain élu Donald Trump, Steve Witkoff, d’un représentant de l’administration américaine sortante, du ministre israélien de la Défense Israël Katz et des responsables de la sécurité israélienne.
La délégation à Doha
“À l’issue de la réunion, le Premier ministre a chargé le chef du Mossad (renseignement extérieur), le chef du Shin Bet (renseignement intérieur), le général de réserve Nitzan Alon et son conseiller en politique étrangère Ophir Falk de se rendre à Doha afin de continuer à promouvoir un accord pour la libération de nos otages”, a indiqué samedi son bureau. Ce service a confirmé dimanche à l’AFP que la délégation israélienne était arrivée à Doha.
“Israël travaille dur”
Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, a indiqué lundi que Israël travaillait “dur” pour obtenir un accord qui mettrait fin à la guerre dans la bande de Gaza et permettrait la libération des otages retenus dans le territoire palestinien. “Israël souhaite réellement libérer les otages et travaille dur pour parvenir à un accord. Les négociations progressent”, a-t-il indiqué lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue danois, Lars Lokke Rasmussen.
Le veto de Bezalel Smotrich
Or, le ministre israélien d’extrême droite Bezalel Smotrich a dit lundi s’opposer à l’accord qui mettrait fin à la guerre dans la bande de Gaza. “Nous ne participerons pas à un accord de reddition qui inclurait la libération d’hyper-terroristes, l’arrêt de la guerre, et la perte de ce qui a été acquis au prix de beaucoup de sang versé et de l’abandon d’un grand nombre d’otages”, a écrit le ministre des Finances sur son compte X.