Safietou Diop Fall, Présidente du réseau Siggil Jiguene, réclame la castration des violeurs
Invitée de la matinale
« Salam Sénégal » sur Radio-Sénégal, Safietou Diop Fall, Présidente du
réseau Siggil Jiguène s’est exprimée sur le cas de viol suivi de meurtre
d’une fillette âgée de 12ans.
Après
avoir présenté ses condoléances, Mme Fall a rappelé les acquis
juridiques obtenus grâce aux luttes menées par les femmes. « Trois
générations de femmes se sont battues pour que nous ayons des lois comme
celle de 1999 contre les violences faites aux femmes et celle de 2021
criminalisant le viol et la pédophilie. Mais les lois seules ne
suffisent pas », a-t-elle toutefois nuancé.
Elle
encourage ainsi les mouvements féminins et toutes les femmes
sénégalaises à s’engager davantage pour mettre fin à ces violences, en
restant ancrées dans un « féminisme africaniste et positiviste basé sur
nos valeurs culturelles ». La présidente du réseau Siggil Jiguène estime
que les familles doivent être plus vigilantes pour prévenir ces
crimes. « La responsabilité des familles est engagée. Nous devons
retrouver nos valeurs familiales et éduquer nos enfants, à la maison
comme à l’école. Les enseignants doivent jouer leur rôle de parent,
comme à notre époque », suggère-t-elle.
Elle
a aussi interpellé les médias à réviser certains contenus nuisibles à
la jeunesse. « Les médias doivent proposer des programmes qui protègent
et éduquent, car certains contenus actuels nuisent à nos enfants»,
regrette la dame. Elle a aussi dénoncé l’impact de la drogue dans les
écoles et dans la société.
La
présidente du réseau Siggil Jiguène pense que l’application des lois
pose problème. « Le Sénégal a ratifié de nombreuses conventions, mais
leur application reste insuffisante ».
Donnant
son avis sur les prédateurs sexuels, elle est d’avis que les violeurs
doivent subir des sanctions radicales : « Il faut castrer les coupables
avant de les envoyer en prison, pour donner un signal fort à ceux qui
envisageraient de commettre ces actes.»
In
fine, elle appelle à la mobilisation des femmes : « Toutes les femmes
du Sénégal doivent faire bloc pour combattre ces violences, en
s’appuyant sur nos valeurs culturelles et en luttant contre les
influences néfastes. »