La présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, a loué jeudi la méthode mise en place par le nouveau président du Conseil européen, le Portugais Antonio Costa, qui a succédé au début du mois au Belge Charles Michel. MDV 19-12-24, 14:32 Dernière mise à jour: 14:35 Source: BELGA

“J’ai participé à de très nombreux Conseils. Nous avons débuté (celui-ci) à l’heure, et j’en fais crédit au nouveau président du Conseil”, a répondu la Maltaise, sourire au coin, lors d’une conférence de presse. “Cela montre une volonté de travailler ensemble, pour la cohésion et l’unité, ce qui est si nécessaire et — pour être honnête — n’a pas été toujours au rendez-vous ces dernières années”, a ajouté la conservatrice, membre du (PPE) comme la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.

Les rapports entre le libéral Michel et les deux dirigeantes du PPE sont réputés avoir été tendus. En avait témoigné l’épisode du “sofagate”, lors d’une visite de l’Allemande et du Belge en Turquie. Charles Michel s’était aussi fait plus rare au Parlement européen, au fur et à mesure de la législature.

Roberta Metsola s’est réjouie de voir M. Costa et la nouvelle cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas (libérale), s’engager résolument à coopérer avec le Parlement “dès les premières semaines”. “Plus vite nous nous engageons ensemble, plus il y aura de volonté politique. Pour cela il faut du caractère, des personnalités comme Antonio Costa”, a-t-elle appuyé.

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Le nouveau président du Conseil Antonio Costa et Charles Michel lors de la passation de pouvoir entre les deux hommes, en novembre dernier. © BELGA

“Une bouffée d’air frais, de franchise et d’ouverture”

Et de poursuivre, en rappelant la réunion inédite, la semaine dernière, entre le Portugais et les chefs de groupes politiques au Parlement européen: “c’était véritablement une bouffée d’air frais, de franchise et d’ouverture”. Mme Metsola devrait avoir aussi des réunions régulières avec M. Costa.

La Maltaise n’en avait pas encore fini: elle a salué le fait que le nouveau président du Conseil ait chargé les ambassadeurs des Vingt-sept de prévalider des conclusions du Sommet européen. Ce qui doit permettre aux dirigeants d’éviter de se perdre en négociations sur des ébauches de textes, et de se concentrer sur les discussions stratégiques.

Cette méthode a été unanimement saluée parmi les diplomates. Beaucoup apprécient aussi la volonté d’Antonio Costa de limiter les sommets européens à une journée, dans la mesure du possible. Reste à voir si ces engagements, parfois qualifiés de vœux pieux, résisteront aux tensions que les Vingt-sept doivent régulièrement dépasser pour faire avancer le projet européen.