Mali, un Nouveau Cap pour la Sécurité Alimentaire et le Développement Agricole avec l’Appui de la BOAD
Le
mercredi 18 décembre 2024, le Conseil des Ministres du Mali, présidé
par le Général d’Armée Assimi Goita, Président de la Transition, a fait
un pas important vers le renforcement de l’agriculture et de la sécurité
alimentaire à travers l’adoption de projets de texte relatifs à la
ratification d’un accord de prêt. Le prêt, signé avec la Banque Ouest
Africaine de Développement (BOAD), d’un montant de 30 milliards de
Francs CFA, vise à financer partiellement la deuxième phase du Programme
de Développement de l’Irrigation dans le Bassin du Bani et à Sélingué.
Le
Mali traverse une période de transition marquée par des défis
sécuritaires, politiques et socio-économiques complexes. Cependant, sous
la conduite du gouvernement actuel, les défis actuels ont donné
naissance à une résilience qui se reflète dans les réformes engagées et
les initiatives prises pour assurer un avenir meilleur. Dans ce
contexte, l’adoption du financement marque un tournant stratégique dans
les efforts de développement agricole du pays.
Le
Programme de Développement de l’Irrigation dans le Bassin du Bani et à
Sélingué vise à répondre à un besoin urgent ; celui d’accroître la
sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations locales, tout en
contribuant à la réduction de la pauvreté à l’échelle nationale. En
effet, l’agriculture, pilier essentiel de l’économie malienne, est
confrontée à de nombreux obstacles, notamment des conditions climatiques
de plus en plus erratiques et un accès limité à l’irrigation. Le
programme s’inscrit donc dans un processus d’amélioration des rendements
agricoles, il permettra non seulement de mieux nourrir les populations,
mais aussi de créer des emplois et de dynamiser les économies locales.
La
première phase du programme a déjà permis des avancées notables dans la
gestion de l’eau et le développement des infrastructures agricoles. Le
financement de la BOAD, destiné à la deuxième phase, vient consolider
ces acquis et permettra d’étendre l’initiative à une échelle plus large.
En soutenant l’irrigation dans les zones critiques du Bassin du Bani et
à Sélingué, la deuxième phase vise à améliorer les conditions de
production, à accroître la durabilité des exploitations agricoles et à
garantir un approvisionnement stable en eau pour l’agriculture.
Les
retombées de ce programme ne se limiteront pas uniquement à l’aspect
agricole. Il est prévu qu’il ait un impact direct sur plusieurs aspects
de la vie économique et sociale du Mali. Le développement de nouvelles
infrastructures irrigables créera des emplois dans la construction, la
gestion et la maintenance des équipements d’irrigation. Cela permettra
aussi d’élargir les opportunités pour les jeunes et les femmes, des
acteurs clés dans le secteur agricole. Le programme contribuera à
l’amélioration des compétences locales en matière de gestion de l’eau et
de techniques agricoles modernes, renforçant ainsi les capacités des
communautés à s’adapter aux défis climatiques et à améliorer leur
productivité. Grâce à une meilleure gestion de l’irrigation et à
l’augmentation des rendements, le Mali pourra renforcer sa compétitivité
agricole à l’échelle régionale et internationale, tout en réduisant la
dépendance aux importations alimentaires. En augmentant la production
alimentaire et en stabilisant les revenus des agriculteurs, le programme
devrait également contribuer à réduire la pauvreté dans les zones
rurales et à améliorer les conditions de vie des populations
vulnérables.
L’initiative
s’inscrit dans une vision de développement durable et inclusif, qui
tient compte des réalités locales. En ciblant le Bassin du Bani et la
région de Sélingué, des zones traditionnellement agricoles, l’accord
s’efforce de valoriser le potentiel local tout en soutenant
l’auto-suffisance alimentaire du pays. Cependant, la réussite du projet
dépendra de la bonne gestion des fonds et de la collaboration entre les
autorités nationales, les partenaires de développement et les
communautés locales.
Le
gouvernement, en partenariat avec la BOAD, semble déterminé à faire du
projet un modèle de réussite en matière de gestion de l’eau et de
développement rural. Il s’agit là d’une opportunité rare pour le Mali de
bâtir sur des bases solides une agriculture moderne, résiliente et
pérenne.
La
ratification de l’accord de prêt constitue une avancée majeure dans la
quête de sécurité alimentaire et de développement agricole au Mali. Dans
un contexte de transition où chaque décision est cruciale pour l’avenir
du pays, ce projet montre la détermination du gouvernement à
transformer les défis en opportunités. Avec une gestion rigoureuse et
une implication locale forte, cette initiative pourrait devenir un
moteur de développement durable pour le Mali, contribuant ainsi à une
meilleure qualité de vie pour ses populations et à la stabilité
économique du pays à long terme.