Violences électorales : Pr Babacar Guèye tance Ousmane Sonko et Barthélémy Dias
Au Sénégal, la campagne électorale vit ses dernières heures à moins de trois jours des législatives anticipées fixées au 17 novembre prochain. Elle prend fin ce vendredi, 15 novembre. Membre de la société civile, le Professeur Babacar Guèye, regrettant les scènes de violence intervenues à Saint-Louis, appelle les autorités compétentes, notamment le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Général Jean-Baptiste Tine, à rester sur ses gardes.
Dans un entretien accordé à L’Observateur, le président du Collectif des organisations de la société civile pour les élections (Cosec) condamne les scènes de violence qui ont émaillé la campagne électorale, notamment à l’étape de Saint-Louis : «La violence, il faut la condamner d’où quelle vienne. J’ai vu les photos et les vidéos des violences de Saint-Louis, c’est tout à fait inadmissible. En tant que membre de la société civile, je condamne ces violences avec la dernière énergie.»
L’interlocuteur du journal du Groupe futurs médias appelle les acteurs politiques à plus de retenue, notamment les têtes de listes de Pastef, Ousmane Sonko, et de la coalition Samm Sa Kaddu, Barthélémy Dias.
«Je voudrais les inviter, aussi bien le Premier ministre que le maire de Dakar, à revenir à la raison, à ne pas faire de déclarations susceptibles d’aggraver la situation, à calmer le jeu, tempère-t-il. Nous sommes en démocratie et la démocratie ne rime pas avec violence. Les propos violents n’ont pas leur place dans une démocratie, surtout à la veille d’un scrutin qui est extrêmement important.»
Guèye de poursuivre : «Il faut tout faire pour scrutin sauver le scrutin. Faire en sorte que les élections se déroulent dans le calme et la sérénité et pour ça, il faut que les acteurs soient calmes et sereins. […] C’est l’État qui doit agir avec fermeté. […].»
«[…] Il y a moins d’invectives. […] Le
ministre de l’Intérieur a réagi dans le bon sens. Les arrestations qui
sont intervenues ont permis de ramener le calme. Peut-être aurait-il
fallu le faire un peu plus tôt», estime le facilitateur des Assises de
la Justice.