Kemi Seba interpellé à Paris
Kemi Seba a été interpellé à Paris. Selon les informations de RFI, du Monde et de l’AFP, le militant béninois a été interpellé lundi 14 octobre dans la capitale française. Le polémiste, connu pour ses positions anti-occidentales et pour ses liens avec la Russie, a été déchu de sa nationalité française en juillet dernier. Le motif de son interpellation reste inconnu.
L’interpellation
de Kemi Seba lundi 14 octobre en plein Paris a été confirmée à RFI
mardi dans l’après-midi par une première source diplomatique et une
seconde source sécuritaire basée dans la capitale.
Dans un
communiqué publié mardi soir sur la page Kemi Seba officiel, il est
indiqué que Kemi Seba et son bras droit Hery Djehuty ont été interpellés
par des agents de la Direction générale de la sécurité intérieure
(DGSI) et que les chefs d’inculpations retenus contre eux seront
communiqués lors d’une conférence de presse dans les prochaines heures.
Selon
Maud-Salomé Ekila, la porte-parole de l’ONG Urgences Panafricanistes,
Kemy Seba était en France pour « échanger avec des opposants béninois et
rendre visite à un proche souffrant ».
Il venait, ces deux
dernières semaines, d’effectuer une série de rencontres avec des
organisations de la société civile et des médias, en Espagne et en
Belgique, muni d’un visa lui permettant de circuler dans l’espace
Schengen. Une campagne destinée, selon Maud-Salomé Ekila, à soutenir «
les processus souverainistes des peuples afro-descendants ».
Le 8
juillet 2024, le Conseil d’État avait validé la déchéance de
nationalité de l’activiste néo-panafricain, originaire de Strasbourg, le
ministère de l’Intérieur lui reprochant un comportement et des propos
qui « révèlent une posture constante résolument anti-française ».
En
réaction, le polémiste de 42 ans avait jugé ce retrait de citoyenneté
comme « une reconnaissance pour son travail politique contre la
Françafrique ». Début août, la junte du CNSP au Niger, ouvertement
hostile à la France, lui délivrait un passeport diplomatique nigérien.
De
son vrai nom Stellio Gilles Robert Capo Chichi, Kemi Seba se présente
comme un militant anti-colonial dont les principaux adversaires sont la
France et l’Occident.
Ces dernières années, il s’est rapproché
des réseaux russes du Kremlin, ce qui lui vaut d’être défini comme un «
relais de propagande russe » par le parti au pouvoir en France.
L’an
dernier, le magazine Jeune Afrique détaillait ses liens avec Evgueni
Prigojine, défunt chef du groupe paramilitaire Wagner, qui lui ont
permis, selon le journal, de récolter plus de 400 000 dollars entre 2018
et 2019.