La Géorgie vote en avance: une affluence record pour un premier jour
L’État américain de Géorgie, l’un de ceux où pourrait se décider le résultat de la présidentielle en novembre, a connu mardi une forte affluence pour le premier jour de vote anticipé, selon les autorités. Et les responsables à la tête de ces opérations électorales auront l’obligation de certifier les résultats qui leur sont transmis, a tranché un juge lundi, alors que l’intégrité de ces élections s’est transformée en un cheval de bataille au sein d’une frange de la droite américaine.
A trois semaines du scrutin national, la Géorgie a ouvert mardi des bureaux de vote afin de pouvoir voter physiquement, sans attendre le 5 novembre. Les deux candidats, Kamala Harris et Donald Trump, ont appelé les habitants à se rendre aux urnes dès à présent.
Le nombre d’électeurs à avoir voté a dépassé un record pour un premier jour de vote anticipé, s’établissant à 16H00 à 251.899 bulletins, selon Gabriel Sterling, un responsable électoral de Géorgie. Un peu partout aux Etats-Unis, les électeurs peuvent voter par correspondance, ou physiquement de manière anticipée, avant le mardi 5 novembre. Plus de cinq millions d’entre eux l’ont déjà fait, selon le décompte de l’Université de Floride.
Ces opérations électorales se déroulent alors que la justice de Géorgie est saisie de plusieurs dossiers. Lundi, le juge Robert McBurney a rejeté le recours d’une responsable électorale républicaine du comté de Fulton à Atlanta, capitale de l’État, demandant la reconnaissance de son pouvoir “discrétionnaire” de ne pas certifier les résultats en cas de suspicion d’erreur ou de fraude.
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La certification ne fait pas partie des pouvoirs discrétionnaires des responsables électoraux, qui sont tenus de s’acquitter de cette obligation dans les délais prescrits par la loi, indique-t-il. En cas de doute ou d’inquiétude quant à la régularité des résultats, ils doivent en saisir le procureur compétent, précise Robert McBurney.
“Si les responsables électoraux avaient latitude, comme le réclame la requérante, de jouer le rôle d’enquêteur, de procureur, de jury et de juge et ainsi – en concluant unilatéralement à une erreur ou une fraude – de refuser de certifier les résultats, les électeurs de Géorgie seraient réduits au silence”, souligne-t-il. “Notre Constitution et notre Code électoral ne permettent pas que cela arrive”, ajoute-t-il.
C’est aussi lui qui est saisi d’une contestation de nouvelles règles édictées en septembre par la Commission électorale de l’Etat, favorable à l’ex-président et candidat républicain Donald Trump, qui inquiètent le camp démocrate. Ces nouvelles règles incluent notamment le recomptage à la main des bulletins de vote, en plus de celui déjà effectué par les machines. Donald Trump a été inculpé pour avoir tenté d’avoir inversé de manière illicite les résultats de l’élection dans cet Etat en 2020.
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