Bassirou Diomaye Faye à New York : « Jamais les fondements des Nations Unies n’ont autant vacillé qu’en ces temps de violence, de peur et d’incertitude »
Le chef de l’État sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, a prononcé son discours ce mercredi à New York lors de la 79e session de l’Assemblée générale des Nations Unies. Il a fermement dénoncé la violence qui sévit actuellement dans plusieurs régions du monde.
« Jamais
les fondements des Nations Unies n’ont autant vacillé qu’en ces temps
de violence, de peur et d’incertitude. Si nous voulons éloigner le
spectre de la guerre et œuvrer à l’avènement d’un monde meilleur, il est
temps de changer de paradigmes. Il est temps de remettre l’humain au
centre de l’agenda international, comme nous y invite le thème de cette
session », a-t-il déclaré.
Pour
lui, nous vivons dans un monde troublé, où les principes de la Charte
des Nations Unies, qui prônent l’égalité, la justice et le respect des
droits humains, sont quotidiennement mis à mal. « Les conflits
s’étendent, les inégalités se creusent, et les crises climatiques
aggravent la vulnérabilité de millions de personnes à travers le monde. De
surcroît, nous assistons à une remise en cause inquiétante du
multilatéralisme, à un moment où l’humanité en a le plus besoin », a-t-il
constaté. Le successeur de Macky Sall est convaincu que « le monde doit se regarder en face, sans complaisance. Les valeurs que nous avons juré de défendre sont piétinées dans plusieurs régions du globe ».
Poussant
plus loin son propos, le président Faye a déclaré : « Que l’on soit à
Gaza, à Tel Aviv, à Dakar ou ailleurs, chaque être humain est porteur de
cette égale dignité, une dignité qui transcende les frontières, les
cultures et les appartenances religieuses. C’est notre devoir à tous de
veiller à ce que cette dignité soit protégée et respectée pour chaque
être humain, sans exception. Ce devoir est l’essence même des Nations
Unies. Pourtant, nous constatons chaque jour que le droit international,
ciment de la paix mondiale, est souvent violé. Des résolutions adoptées
par cette même Assemblée sont ignorées. » Car, a-t-il soutenu, « en
tolérant ces violations répétées, nous foulons aux pieds les principes
de la Charte des Nations Unies et sapons les fondements mêmes de cette
Maison de la paix ».