Gouvernement ou Parlement, lequel tombera en premier ?
Au Sénégal, la politique est actuellement en ébullition avec l’annonce d’une motion de censure contre le gouvernement. Ce développement risque de déclencher une nouvelle crise politique majeure, conduisant à précipiter la dissolution très probable de l’Assemblée nationale. Ce qui va provoquer la tenue des élections anticipées, permettant de réélire les membres de l’Assemblée nationale dans l’espoir de restaurer une majorité plus stable.
Le
gouvernement a pris un risque inutile en convoquant la représentation
nationale pour faire voter la suppression du Haut Conseil des
collectivités territoriales (Hcct) et le Conseil économique, social et
environnemental (Cese) car, il était clair que la majorité allait
rejeter le projet. On ne peut scier la branche sur laquelle on est
assis, encore moins, supprimer au profit d’un autre, une institution que
l’on a soi-même créée.
Étant conscients de la dissolution de l’Assemblée nationale, les députés de l’opposition n’ont pas voulu leur arrêt de mort.
Quoi
qu’il en soit, la réponse politique attendue est connue de tous : la
dissolution du Parlement dès le 12 septembre. Ce qui aura des
répercussions sur la stabilité politique du Sénégal. Les élections
anticipées pourraient modifier la composition politique, potentiellement
renforcer l’opposition ou, au contraire, redonner au gouvernement une
légitimité renouvelée.
Cette
situation créera également une incertitude économique et sociale, car
la transition politique pourrait ralentir les réformes et les projets de
développement. Les investisseurs et les partenaires internationaux
surveillent de près les évolutions, craignant une instabilité qui
pourrait affecter la confiance et les investissements dans le pays.
Mais entre le Gouvernement et le Parlement, lequel va mourir en premier ?Le
chef de l’Etat a une dizaine de jours pour prendre son décret, les
députés de l’opposition, jusque-là majoritaires, n’ont visiblement
besoin que de quelques jours pour faire amener la proposition de loi à
l’hémicycle avec la « complicité » du président de l’institution. Y
arriveront-ils ? C’est la course contre la montre. Le moment des grandes
manœuvres politiques.