Que sait-on de l’opération de représailles préparée par l’Iran contre Israël? “Les choses peuvent dégénérer”

Que sait-on de l’opération de représailles préparée par l’Iran contre Israël? “Les choses peuvent dégénérer”

Le guide suprême iranien estime qu’il est de son devoir de venger la mort du chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh. Des sources bien informées prédisent une riposte contre Israël comparable à celle lancée en avril dernier, après l’attaque contre un consulat iranien en Syrie. À l’époque, on avait assisté à une offensive aérienne inédite de Téhéran sur le territoire de l’État hébreu, mais les dégâts étaient restés limités. Mais qu’en serait-il cette fois-ci si l’Iran décidait de mener une nouvelle attaque contre son ennemi juré? Dans les colonnes de HLN, Guy Van Vlierden, journaliste spécialisé sur la question, explique pourquoi la situation pourrait échapper à tout contrôle.

L’Iran a mené une attaque massive contre Israël dans la nuit du 13 au 14 avril, en représailles à une frappe contre l’ambassade iranienne à Damas, la capitale syrienne, qui a tué deux généraux des Gardiens de la Révolution iraniens. En riposte, Téhéran a envoyé plus de 300 missiles et drones en direction d’Israël, transportant au total 60 tonnes d’explosifs. Mais la majeure partie des projectiles – missiles balistiques, missiles de croisière et drones – ont été interceptés par Israël et ses alliés. L’État d’Israël avait été mis en courant de l’opération en amont par voie diplomatique.

Après la mort du chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, tué mercredi par un “projectile aérien” dans le nord de Téhéran, l’Iran et ses alliés ont promis une “riposte inéluctable”. Selon les informations du New York Times, qui citent trois responsables iraniens non identifiés, Téhéran aurait l’intention de mener une nouvelle attaque directe contre le régime de Benjamin Netanyahu. L’ordre aurait été donné par l’ayatollah Khamenei lui-même lors d’une réunion d’urgence du Conseil suprême de sécurité nationale. Cependant, toujours d’après le journal américain, des sources au sein du régime iranien auraient clairement indiqué qu’elles souhaitent empêcher l’escalade du conflit, quelles que soient les menaces de l’ayatollah Ali Khamenei. Ces responsables veulent surtout éviter de contraindre les États-Unis à jouer un rôle plus actif dans le conflit.

Souare Mansour

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