Mauritanie : le président réélu Ghazouani promet de lutter contre la corruption
Le
président de la Mauritanie Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani a prêté
serment jeudi pour un second mandat de cinq ans et promis « une lutte
sans merci contre la mauvaise gestion et la corruption », lors d’une
cérémonie à Nouakchott en présence de plusieurs délégations étrangères.
Cette
lutte contre la corruption « sera notre responsabilité à tous,
l’administration, la justice, la société civile et la presse. (C’est)
une bataille qui commence par vaincre les résistances qui s’y
opposeront », a dit M. Ghazouani au palais El Mourabitoune, dans la
banlieue de la capitale.
Le président a remercié les Mauritaniens de l’avoir réélu.
Il
a réaffirmé son engagement à « faire tout pour se hisser au niveau de
leurs attentes et réaliser leurs espoirs », dans son discours
d’investiture, en présence de six chefs d’Etat africains. Le Maroc et
l’Algérie étaient représentés par leurs chefs de gouvernement.
Le
président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani a remporté dès le premier
tour la présidentielle du 30 juin, avec 56,12% des voix, devant
l’opposant historique Biram Dah Abeid (22,10%) et le candidat islamiste
Hamadi Ould Sidi El Mokhtar (12,78%).
M.
Ghazouani, militaire de carrière de 67 ans déjà élu dès le premier tour
en 2019, dirigera cinq années de plus ce vaste pays désertique à la
charnière entre l’Afrique du Nord et l’Afrique subsaharienne, espace de
stabilité dans un Sahel troublé par le jihadisme et les coups d’Etat, et
futur producteur de gaz.
Ce
pays de 4,9 millions d’habitants n’a plus connu d’attaque jihadiste sur
son sol depuis 2011, alors qu’elles abondent au Mali voisin et ailleurs
au Sahel.
La
Mauritanie a connu après son indépendance de la France, en 1960, une
succession de coups d’État et de régimes autoritaires. L’élection de
2019 a marqué la première transition entre deux présidents élus.