Le responsable du “Projet 2025″, la feuille de route controversée des conservateurs pour la prochaine administration républicaine aux États-Unis, a quitté ses fonctions à la suite des critiques formulées par Donald Trump à l’encontre du projet, a indiqué le Wall Street Journal mardi. Paul Dans a informé cette semaine le personnel de la Heritage Foundation, le groupe de réflexion à l’origine du projet, de sa décision de démissionner, selon certaines sources.

Le document “Projet 2025″ brosse en 900 pages un tableau ultraconservateur de la prochaine administration républicaine. Le plan, qui a été élaboré sur la base des contributions de centaines de dirigeants conservateurs, prévoit le licenciement de milliers de fonctionnaires, l’extension des pouvoirs du président, le démantèlement du département de l’éducation, d’importantes réductions d’impôts, l’interdiction de la pornographie et la suspension de la vente de la pilule abortive.

De leur côté, les démocrates tirent à boulets rouges sur le projet, qu’ils veulent à tout prix lier au candidat républicain Donald Trump. Ainsi, dès qu’elle a été présentée par Joe Biden pour le remplacer comme candidate démocrate à la présidence, Kamala Harris a indiqué qu’elle ferait tout ce qui est en son pouvoir “pour faire échouer Donald Trump et son Projet 2025″.

Trump prend ses distances

Donald Trump a toutefois publiquement pris ses distances avec le document. Début juillet, il avait déclaré que le projet avait été élaboré par “des gens de droite, d’extrême droite” et qu’il connaissait certaines des personnes impliquées dans son élaboration, mais pas toutes. Dans un message publié sur les réseaux sociaux, il avait même qualifié certaines propositions du groupe d’”absolument ridicules et odieuses”.

En privé, M. Trump aurait en outre exprimé son irritation face à l’attention que suscite la feuille de route. Il serait notamment contrarié par l’idée que le groupe à l’origine de son élaboration serve de rédacteur fantôme pour ses plans politiques ou choisisse lui-même les candidats qui occuperont les postes les plus élevés de son administration.

Ni Donald Trump, ni Paul Dans, n’ont souhaité réagir.