Crise postélectorale en Mauritanie : Le grain de sel de Kemi Seba
En Mauritanie, le président sortant Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani a remporté la Présidentielle du samedi 29 juin dernier. C’est ce qu’a annoncé la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). II a raflé 56,12% des suffrages exprimés contre 22,10%, pour son principal adversaire le militant noir antiesclavagiste Biram Dah Abeid.
Ce dernier n’approuve pas du tout les résultats proclamés par la Ceni. Kemi Seba est sur la même longueur d’onde que lui.
Pour l’activiste, Biram Dah Abeid s’est une « nouvelle fois fait voler les élections présidentielles ».
Des « observateurs de la société civile estiment qu’il est arrivé en tête du scrutin »
«
Le leader noir, antiesclavagiste Biram Dah Abeid est annoncé
officiellement 2e soi-disant, alors que de nombreux observateurs de la
société civile postés aux bureaux de vote estiment qu’il est arrivé en
tête du scrutin » a écrit Kemi Seba dans une publication sur X le 1er
juillet 2024. Le président de l’ONG Urgences panafricanistes trouve que
le président sortant El-Ghazouani et son clan sont, semble-t-il, «
terrorisés à l’idée que les populations opprimées en Mauritanie aient
enfin leur mot à dire ».
Trois manifestants tués à Kaédi
Notons
que la défaite proclamée de l’opposant Biram Dah Abeid a exacerbé les
tensions politiques, provoquant des incidents tragiques comme ceux
recensés à dans la ville de Kaédi.
En
effet, dans la nuit du lundi à mardi, cette ville du sud du pays a été
le théâtre d’actes violents de pillage et de vandalisme visant des
citoyens, des biens, des installations publiques et des forces de
sécurité. Trois manifestants ont malheureusement perdu la vie dans ces
émeutes.