Effondrement au Lycée Seydina Limamoulaye : Les enseignants demandent l’ouverture d’une enquête
Dans la nuit du 18 au 19 juin 2024, une catastrophe s’est produite au Lycée Seydina Limamoulaye de Guédiawaye. Le toit du bâtiment abritant les bureaux du Proviseur et du Directeur des études, la salle des professeurs et un amphithéâtre de 600 places s’est effondré. Heureusement, l’incident s’est produit la nuit, évitant ainsi des pertes humaines, mais il met en lumière des défaillances de construction qui auraient pu causer un drame à n’importe quelle heure de la journée.
Cet
édifice fait partie d’un ensemble de réalisations comprenant également
quatre logements administratifs et dix salles de classe, pour un coût
total estimé à 500 millions de Francs CFA. Les travaux ont été réalisés
par l’entreprise Lamp Fall et réceptionnés il y a moins de trois ans.
Depuis, l’état de ce bâtiment a suscité des inquiétudes quant à la
qualité de sa construction, malgré les avertissements répétés des
enseignants et du personnel administratif.
Il
y a moins de quatre mois, en réponse à un déficit de salles
pédagogiques, l’amphithéâtre a été utilisé pour des méga-cours
regroupant plus de 600 élèves et leurs professeurs à chaque séance. Cet
usage intensif a encore aggravé les préoccupations concernant la
sécurité des infrastructures.
Face
à cette irresponsabilité manifeste, les enseignants du lycée Seydina
Limamoulaye ont réagi avec une indignation légitime. Ils exigent
« l’ouverture immédiate d’une enquête libre et transparente pour
identifier et sanctionner tous les responsables, à tous les niveaux ».
Ils réclament également « la démolition intégrale et la reconstruction du
bâtiment effondré ».
De
plus, ils lancent un avertissement à l’entreprise Kelimane, qui assure
la reconstruction du lycée. Ils demandent que cette entreprise « respecte
strictement les normes de construction des bâtiments publics, les
délais de livraison et assure la qualité de toutes les
constructions ».D’ailleurs, les enseignants exigent un aménagement
adéquat des alentours du lycée et une rencontre avec leur ministre de
tutelle pour être informés et impliqués dans toutes les décisions
futures concernant l’établissement.