Déclaration de politique générale : Ousmane Sonko « doit » respecter le délai de 90 jours
L’ancien parlementaire Cheikh Oumar Sy a apporté des éclaircissements cruciaux concernant la déclaration de politique générale (DPG) du Premier ministre Ousmane Sonko. Intervenant sur iRadio, M. Sy renseigne que l’Assemblée nationale peut être convoquée en session extraordinaire à cette occasion. Il a souligné que c’est au Premier ministre de solliciter le président de l’Assemblée nationale é cet effet.
Cheikh
Oumar Sy a insisté sur l’importance de respecter le délai de 90 jours
pour la DPG, soulignant que cela est nécessaire pour assurer la
cohérence, notamment en ce qui concerne le vote des budgets. Il a
rappelé que cette pratique a été suivie par le précédent Premier
ministre Amadou Ba, dont la déclaration de politique générale avait été
faite dans les 90 jours suivant sa nomination, suite aux exigences de
l’opposition.
«
Une déclaration de politique générale est essentielle avant le vote du
budget ou tout débat d’orientation budgétaire. Elle permet aux députés
et au public de comprendre la vision et les priorités du gouvernement.
Ignorer cette étape créerait une incohérence dans le processus
législatif et budgétaire ».
En
ce qui concerne la dissolution de l’Assemblée nationale, explique-t-il,
« elle ne pourrait raisonnablement avoir lieu qu’en janvier ou février
2025. Dissoudre l’Assemblée en septembre compromettrait le calendrier du
vote du budget national, essentiel pour le bon fonctionnement de
l’État. Une campagne législative d’urgence serait nécessaire si une
dissolution anticipée était envisagée, mais cela compliquerait
considérablement le processus législatif », indique l’ancien
parlementaire.
Cheikh
Oumar Sy appelle à cet effet à une stricte adhésion aux délais et
procédures établis, afin de garantir une gouvernance cohérente et
transparente, car « nous sommes arrivés à un moment crucial où le
gouvernement d’Ousmane Sonko doit naviguer avec soin dans les
obligations législatives et constitutionnelles pour assurer la stabilité
et la continuité de l’administration publique », a-t-il souligné dans
la source.