Marseille : un obus de mortier allemand de la Seconde Guerre mondiale découvert par un enfant au parc Borély
Le projectile, qui
contenait 500 grammes d’explosif, a été déterré mardi par l’enfant alors
qu’il grattait le sol avec un bâton, déclenchant l’évacuation du parc.
L’engin a été explosé sur place par des démineurs de la Sécurité civile.
En
se penchant en direction du sol du parc Borély pour gratter la terre en
compagnie de ses camarades, le petit garçon était loin d’imaginer
tomber sur un véritable projectile de mortier allemand datant de la
Seconde Guerre mondiale. La découverte, fortuite, a conduit à
l’évacuation immédiate du célèbre jardin public du 8e arrondissement de
Marseille, mardi après-midi.
Rapidement
prévenus, les forces de l’ordre et une dizaine de marins-pompiers ont
été dépêchées sur place pour sécuriser les lieux avant d’attendre
l’arrivée de l’équipe de démineurs de la Sécurité civile. L’engin, très
usé par le temps et la corrosion, dépassait à peine du sol, créant
d’abord la confusion : était-ce une grenade ou un véritable obus ?
Il
n’a pas fallu beaucoup de temps aux démineurs pour comprendre qu’ils
avaient bel et bien affaire à une munition de huit centimètres datant
d’il y a plus de 80 ans et possédant une charge d’explosif d’environ 500
grammes. «Il était équipé d’un système de déclenchement extrêmement
sensible», décrit au Figaro le chef du déminage de la Sécurité civile
intervenu mardi après-midi au parc Borély. «On ne pouvait pas
transporter la munition, on aurait pris trop de risque. Il a donc été
décidé de la faire exploser sur place», rembobine-t-il.
Le
projectile a finalement été enterré à deux mètres de profondeur dans le
sol du parc avec une charge de dix grammes d’explosif avant d’être
recouvert de terre. Le tout a été neutralisé à grand bruit et
l’intervention bouclée en seulement trois heures. «L’environnement et la
taille de la munition ont permis de boucler l’intervention rapidement.
L’enfant a eu un bon réflexe en ne prenant pas la munition à sa
découverte», poursuit le chef du déminage, rappelant qu’en cas de
découverte similaire, il ne faut jamais toucher à l’explosif et composer
immédiatement le 17.
«À
Marseille, des gens sont déjà venus à notre rencontre pour venir nous
déposer un obus tout droit sorti de l’eau. La règle, c’est qu’en cas de
doute, on n’y touche pas», rappelle le professionnel, évoquant le cas de
la découverte d’une bombe allemande d’une tonne en 2012 à l’occasion
d’un chantier d’aménagement du port de Marseille.