Bah Diakhaté et imam Cheikh Tidiane Ndao seront fixés sur leur sort le 3 juin
C’est
la date retenue par le tribunal des grande instance de Dakar qui a jugé
les deux mis en cause en flagrants délits. Ils sont poursuivis pour
diffiusion de fausses nouvelles et offense à une personne exerçant tout
ou une partie des prérogatives du chef de l’État.
La
demande de liberté provisoire formulée par leurs avocats, qui ont
attesté que les prévenus sont régulièrement domiciliés avec de la
famille et qu’il n’y a pas de risque de récidive, a été retirée, après
l’opposition du parquet. À
noter que pendant les plaidoiries, les avocats ont mis l’accent sur le
débat juridique autour de la personne offensée. S’agit-il du Premier
ministre ou d’un chef de parti ? Le mis en cause membre de l’Alliance
pour la République ayant affirmé avoir répondu à un chef de parti. « La
seule logique à chercher dans cette affaire est la volonté de tuer dans
l’oeuf la liberté d’expression (faire faire) », a par exemple plaidé Me
Adama Fall. « Ousmane Sonko n’est pas délégataire des prérogatives du
chef de l’État. Il a un pouvoir de contre signature que lui procure la
Constitution et non le chef de l’État », a ajouté Me Ousmane Thiam, entre
autres avocats qui se sont succédé à la plaidoirie.