50e édition du pèlerinage Notre-Dame de la mission d’Elinkine : Plaidoyer pour une paix définitive en Casamance

50e édition du pèlerinage Notre-Dame de la mission d’Elinkine : Plaidoyer pour une paix définitive en Casamance

Au moment où une partie de la communauté chrétienne du Sénégal s’est retrouvée ce week-end aux pieds de Notre-Dame de la Délivrande de Popenguine, des fidèles d’Oussouye et des paroisses du diocèse de Ziguinchor étaient en pèlerinage à Elinkine, à la mission Notre-Dame. Ce pèlerinage, qui en est à sa 50e édition, a été l’occasion d’un nième appel à la recherche d’une paix définitive en Casamance. Retour sur le message du curé doyen du département d’Oussouye.

Le pèlerinage d’Elinkine a été institué sous l’égide de feu monseigneur Augustin Sagna, évêque de Ziguinchor, il y a 50 ans. Le rappel est de l’abbé Samson Delaka Kantoussan, le curé de la paroisse Sainte-Thérèse de l’Enfant Jésus d’Oussouye.

Le doyen du département du Kassa et responsable du dialogue interreligieux du diocèse de de Ziguinchor souligne que sur initiative d’une poignée de chrétiens qui, faute de pouvoir se rendre à Popenguine, avec l’autorisation pastorale de Mgr Sagna, se sont retrouvés à Elinkine, au bord du fleuve Casamance, pour être en communion de prières avec leurs frères et sœurs de Popenguine. D’où l’appellation Popenguine et Elinkine, explique l’abbé Kantoussan.

Depuis lors, les fidèles chrétiens ont le choix d’aller à Popenguine ou à Elinkine.

« Fêter 50 ans, c’est une grâce », s’exclame l’abbé Samson.
Cinquante ans, c’est une ouverture, une ouverture vers l’avenir, ajoute le curé de la paroisse d’Oussouye. L’an 50 du pèlerinage d’Elinkine « se situe à la croisée de quatre chemins ». Il cite la célébration, en janvier dernier, des 25 ans de la fondation de la paroisse d’Elinkine, les 50 ans du pèlerinage de Notre-Dame de la mission d’Elinkine, les 100 ans de la paroisse Sainte-Thérèse de l’Enfant Jésus d’Oussouye vécus au début de ce mois de mai, en plus du changement de régime à l’issue de la présidentielle de mars dernier.

L’appel à la paix et…

Cette ouverture vers un avenir meilleur doit être marquée par la paix en Casamance. L’abbé Samson Delaka Kantoussan lance ainsi un appel à tout Casamançais, tout Sénégalais pour cette paix cherchée depuis des années. « L’appel d’aujourd’hui, c’est que nous Casamançais, nous Sénégalais, nous arrivions à nommer ce que nous appelons la paix en Casamance depuis plus de 42 ans ». Selon le prêtre, le nouveau régime doit savoir que les Sénégalais, en  particulier les Casamançais « les attendent pour qu’ils viennent nous demander de leur dire ce que nous appelons paix en Casamance ».

En effet, beaucoup appellent à la paix en Casamance ; beaucoup s’activent pour la paix en Casamance. Mais c’est quoi la paix en Casamance, interroge-t-il ? Et c’est pour exhorter au déminage des terres arables pour le retour des populations déplacées.

… à la réouverture du parc national de Basse-Casamance

Le curé d’Oussouye invite, par ailleurs le chef de l’État, le Premier ministre et l’ensemble du gouvernement à mettre tout en œuvre pour la réouverture le parc national de Basse-Casamance, « un poumon de l’économie du pays et de la Casamance ».

‘’Un poumon asphyxié, un poumon étouffé ne peut pas conduire la vie d’un homme’’, selon l’abbé.

Souare Mansour

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