Trump grand gagnant de la journée électorale du « Super Tuesday »
Donald Trump est quasiment assuré d’un match retour avec Joe Biden après sa victoire triomphale lors des primaires du « Super Tuesday » face à sa dernière rivale républicaine, Nikki Haley.
L’ancien président,
candidat à l’élection de novembre, a raflé quasiment tous les Etats en
jeu lors de cette grande journée électorale.
Parmi eux la Californie, la Caroline du Nord et le Texas.
Entouré
de ses partisans réunis dans sa luxueuse résidence de Floride, Donald
Trump a salué « une soirée formidable, une journée incroyable ».
Il
n’a pas mentionné une seule fois Nikki Haley, la dernière républicaine à
lui barrer la route vers l’investiture de son parti, consacrant toutes
ses attaques à son rival probable à l’élection présidentielle, Joe
Biden.
La
quinquagénaire a toutefois privé Donald Trump, 77 ans, d’un grand
chelem en remportant le Vermont, un Etat peu peuplé frontalier du
Canada.
Les résultats des primaires républicaines restantes (Utah, Alaska) devraient être connus dans la nuit.
– « Détruire notre démocratie » –
Côté démocrate, le président Joe Biden, 81 ans, brigue un second mandat et ne fait face à aucune opposition sérieuse.
Il
a sans surprise remporté mardi tous les Etats en jeu pour son parti,
concédant une défaite anecdotique à un illustre inconnu dans les Samoa
américaines.
Déjà
lancé, lui aussi, vers son duel attendu avec Donald Trump, Joe Biden a
assuré que son rival était « déterminé à détruire notre démocratie »,
l’accusant d’être « focalisé sur sa propre revanche et sa vengeance, pas
sur le peuple américain ».
Le
match retour de 2020, qui n’enthousiasme pas les Américains selon les
sondages, est quasiment confirmé, même si la course chez les
républicains n’est pas formellement terminée.
Depuis
le 15 janvier et en dépit de ses ennuis judiciaires, Donald Trump a
remporté quasiment toutes les primaires organisées par son parti.
Nikki
Haley, son ancienne ambassadrice à l’ONU, se pose comme la candidate
qui saura rétablir la « normalité » face au « chaos de Trump ». Mais la
plupart des électeurs républicains font la sourde oreille à son
plaidoyer.
Restera-t-elle dans la course après ses mauvais résultats?
La candidate ne s’est pas exprimée mardi soir, alimentant les spéculations sur son avenir.
Dans
un communiqué, son équipe de campagne a toutefois estimé qu’il existait
encore « un grand nombre d’électeurs républicains exprimant de profondes
inquiétudes vis-à-vis de Donald Trump ».
– « Dernier debout » –
A la soirée organisée chez M. Trump en Floride, la victoire finale de ce dernier ne faisait aucun doute.
Dans
la salle de bal de Mar-a-Lago, sous les immenses lustres et les
ornements dorés, beaucoup d’invités arboraient fièrement leurs
casquettes rouges estampillées « Make America Great Again » (« Rendre à
l’Amérique sa grandeur »).
« Je
m’attends à ce que Nikki Haley abandonne », a dit Kenny Nail, chef d’une
antenne locale du Parti républicain. « Le président Trump sera le
dernier à rester debout dans la primaire républicaine ».
Les
primaires peuvent en théorie s’étirer jusqu’à l’été. Mais l’équipe
Trump prévoit de déclarer victoire « le 19 mars » au plus tard, après des
scrutins notamment en Géorgie et en Floride.
– Biden face aux Américains jeudi –
Donald
Trump veut pouvoir se concentrer dès que possible sur son duel avec le
président Biden, avant d’être aspiré par ses rendez-vous judiciaires.
Son premier procès pénal débute le 25 mars, à New York.
Donald
Trump assure être « bien plus populaire » depuis qu’il a été inculpé au
pénal à quatre reprises, mais nombre de sondages montrent que le soutien
à sa candidature s’effriterait considérablement s’il était condamné
dans l’une de ses affaires pénales.
A
la peine dans les sondages, Joe Biden défendra quant à lui son bilan et
déroulera sa vision pour l’Amérique jeudi lors d’un grand discours de
politique générale au Congrès, le traditionnel « State of the Union ».
Le
président sortant « doit utiliser cette dernière occasion de s’adresser à
des millions d’Américains pour présenter le contraste entre sa vision
et ce que sera la vie sous Donald Trump », estime la politologue Wendy
Schiller.