Retrait de la licence de Walf : Les exigences du SYNPICS (communiqué)
“Par ordonnance en date
du 5 février 2024, la Licence de la Télévision Privée Walfadjri est
retirée. Cette décision inique, est une violation sans précédent de la Liberté de la Presse au Sénégal, qui plus est, une atteinte à la Liberté de travail des employés de cette maison de presse, brutalement mis en chômage.
Le
SYNPICS condamne fermement cette décision qui met brutalement un terme à
l’existence professionnelle des travailleurs de ce groupe de presse,
notamment ceux de ses sections radio et télévision
Le
Syndicat en appelle au ministre de la communication et lui demande de
rapporter cette décision extrême, d’autant que de ce qui nous est
rapporté, la dernière décision de suspension en juillet dernier, traitée
par la cour suprême, a été déclaré illégale à posteriori.
Comme
toutes les chaînes de télévision du pays, Walf TV est en droit de tenir
un plateau spécial sur la situation politico-institutionnel du pays,
marquée par la suspension du processus électoral décidée par le
Président de la République samedi. L’intrusion de son PDG et les propos
qu’il y tient ne relèvent que sa responsabilité propre.
Walf-Tv
est certes tenu de respecter les obligations contenues dans le code de
la presse du Sénégal, mais cela ne peut faire l’objet d’un jugement que
de la part de l’organe en charge de la régulation, et suivant des
procédures légales ou de l’autorité administrative de ressort.
Le SYNPICS demande que :
La décision de retrait définitif de la Licence soit rapportée
Que
l’organe de régulation soit révoqué, la HARCA mise en place, son
indépendance assurée et son autonomie financière garantie par l’Etat.
Que
tous les instruments juridiques lui (La Harca) permettant de réguler le
secteur en entier, en toute indépendance, de manière contradictoire et
sans faiblesse, lui soient assurés
Que les amendements proposés pour actualiser le code de la presse soient votés dans les meilleurs délais
Le
SYNPICS appelle les chefs d’entreprise de presse à s’approprier ce
combat, à prendre part aux discussions de la CAP et à l’application des
décisions qui seront prises par celle-ci. Il y va de l’avenir de la
presse sénégalaise dans son entièreté et de la préservation de l’image
du Sénégal, pays démocratique.”
Le BEN
Ce 5 février 2024