Parrainage, Diomaye Faye, Sonko, Karim Wade : Ces points évoqués par les recalés devant Macky Sall

Parrainage, Diomaye Faye, Sonko, Karim Wade : Ces points évoqués par les recalés devant Macky Sall

13 candidats recalés à l’élection présidentielle du 24 février prochain, en plus d’un représentant du Parti démocratique Sénégalais (PDS) ont été reçus, ce mercredi 24 janvier, en audience au palais de la République par Macky Sall. Au menu des débats, le processus électoral en cours.
Selon eux, il urge d’agir pour un scrutin plus juste. C’est dans ce cadre qu’ils avaient écrit une lettre au Chef de l’État, lui demandant d’agir afin que les candidats « spoliés » puissent être réintégrés dans le jeu électoral.
Il a fallu près de 3h d’attente pour voir la délégation de 14 candidats et représentants de candidats sortir du palais.. Une rencontre qui leur a permis d’après Alioune Sarr, porte-parole du jour, d’exposer « les graves manquements qui ont entaché le fichier et le processus démocratique ». Par manquement, il rappelle que « le seul discriminant qui autorise l’invalidité du parrainage, c’est l’invalidité de la date de la carte nationale d’identité qui fait office de carte d’électeur ».
« Les candidats recalés ont subi une injustice »
Il considère donc qu’hormis ce cas de figure, les candidats doivent pouvoir procéder à des rectifications en cas d’erreurs sur les informations du parrain. « Sur ce point, le logiciel du Conseil constitutionnel a violé la loi sur le parrainage. Nous considérons que cela doit être corrigé rapidement parce que le Conseil Constitutionnel n’est pas au-dessus de la loi », a-t-il soutenu.
Toujours dans le cadre du parrainage, les candidats recalés ont regretté devant le Chef de l’État le fait que « neuf (9) candidats n’ont pas aussi été contrôlés parce que le fichier électronique n’est pas exploitable ». « Des candidats ont perdu des parrains juste parce que des régions complètes ont été omises à cause du logiciel qui n’a pas pu identifier les données », ont-ils fait savoir.
Par ailleurs, le risque de voir plus d’un million d’électeurs ne pas pouvoir voter car étant introuvables sur le fichier a aussi été abordé. Ces candidats malheureux, au nombre de 46, selon Alioune Sarr, « ont subi une injustice » qu’il faut « réparer ».  « Lorsque la loi n’est pas respectée, on doit prendre les mesures qu’il faut », a-t-il signalé.
Dans un autre registre, le porte-parole a indiqué qu’ils ont aussi parlé des jeunes compatriotes qui sont en prison. «Nous pensons qu’ils doivent être libérés dans des procédures que les avocats vont initier. A cet égard, Macky Sall a été attentif aux requêtes et nous rendrons compte à leurs avocats pour qu’ils puissent demander des libertés provisoires », a informé l’ancien ministre du Tourisme. Alioune Sarr de renseigner qu’ils ont  « plaidé pour la libération » de Bassirou Diomaye Faye, candidat à la Présidentielle.
A les en croire, le membre de l’ex parti Pastef « doit être libéré pour qu’il puisse battre campagne comme tous les autres candidats ». Un acte qui participe à avoir une élection « équilibrée ».
Report de la présidentielle ?
En ce qui concerne le cas de Karim Wade dont le PDS a été représenté par Mayoro Faye, les «invités » du Chef de l’État ont rappelé d’emblée qu’«il a été rejeté en 2019 pour une raison et cette fois-ci il est encore rejeté pour une autre raison ». « Ces questions doivent être discutées parce que son parti a beaucoup fait sur le plan démocratique. C’est inacceptable que son candidat soit écarté de cette façon», affirme Alioune Sarr.
A propos de la situation du maire de Ziguinchor, ces  recalés ont aussi considéré qu’il mérite une attention particulière. Surtout que « Ousmane Sonko et Karim Wade font le tiers des députés à l’Assemblée nationale », ajoute le porte-parole qui déclare avoir bon espoir quant à la suite de cette rencontre. Tout en informant qu’il est prévu « d’élargir la discussion ».
Quid d’un probable report de l’élection présidentielle, il a fait savoir que cette question n’a pas été évoquée devant le Président.  Car, pour eux, des corrections peuvent être apportées aux manquements notés dans le processus électoral, sans que cela ne déteigne sur la tenue de la présidentielle prévue le 25 février prochain.

Souare Mansour

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