Equateur: le pays est « en état de guerre » affirme le président Noboa
Le président équatorien Daniel Noboa a déclaré mercredi que le pays était en « état de guerre » après plusieurs jours de violences perpétrées par des membres de bandes criminelles qu’il a estimées à « plus de 20.000 » et qualifiées de « terroristes ».
En
représailles aux pressions exercées par le gouvernement, les gangs liés
au narcotrafic ont lancé une brutale offensive depuis le début de la
semaine qui s’est soldée par au moins dix morts.
Plus
de cent gardiens de prison ont en outre été pris en otage par des
détenus, des barons de la drogue se sont évadés et des journalistes ont
été intimidés en direct à la télévision.
« Nous
sommes en état de guerre et nous ne pouvons pas céder à ces groupes
terroristes », a déclaré M. Noboa à Radio Canela après avoir déclaré
mardi le pays en « conflit armé interne ».
En
vertu de cette mesure, il a ordonné aux forces armées de « neutraliser »
les gangs liés aux puissants cartels de la drogue du Mexique et de la
Colombie.
La
crise a été déclenchée par l’évasion dimanche d’Adolfo Macias, alias
« Fito », chef de la principale organisation criminelle du pays, Los
Choneros, détenu dans une prison de haute sécurité de Guayaquil
(sud-ouest).
« Nous
luttons pour la paix nationale, nous luttons aussi contre des groupes
terroristes qui comptent aujourd’hui plus de 20.000 membres », a ajouté
M. Noboa, 36 ans, élu en novembre avec la promesse de rétablir la
sécurité dans le pays.
« Nous n’allons pas céder », a assuré le plus jeune président de l’histoire du pays.
Lundi,
il a déclaré l’état d’urgence pour 60 jours dans tout le pays y compris
dans les prisons qui sont devenues des centres d’opération pour les
trafiquants de drogue.
Le
président équatorien a attisé la colère des narcos en annonçant la
construction de prisons de haute sécurité dans le style de son homologue
salvadorien Nayib Bukele dans sa « guerre » contre les gangs.
« Ce gouvernement prend les mesures nécessaires que personne ne voulait prendre ces dernières années », a insisté M. Noboa.