Budget du ministère de l’Agriculture : Les précisions de Mamadou Moustapha Ba
La souveraineté budgétaire est sur le point d’être atteinte dans le domaine de l’agriculture. Des propos tenus par le ministre des Finances et du Budget, dans le cadre de l’examen du budget du ministère de l’Agriculture, de l’Équipement rural et de la Souveraineté alimentaire.
Selon
Mamadou Moustapha Ba, en 2012, les ressources internes étaient de 45
300 000 000 F CFA sur un budget de 82 200 000 000 F CFA, soit 55 % et
les ressources externes 36 900 000 000 F CFA, soit 45 %, tandis qu’en
2024, elles représentent 64,2 % et les ressources extérieures 35,8 %.
D’après
les derniers recensements menés par l’ANSD, les ménages agricoles sont
de l’ordre de 908 628, soit 45,6 % du total des ménages existant au
Sénégal, c’est-à-dire 1 991 012.
Le
ministre Moustapha Ba a souligné la priorisation de l’agriculture dans
les allocations de ressources, en précisant que c’est grâce à ce secteur
que la croissance a atteint 1,3 % en 2020. Il explique qu’il était
prévu d’enregistrer une augmentation d’au moins 50 % de plus du
PIB/tête.
À
cet effet, il était attendu d’être à 2 000 $ US pour la période
décennale. Sur la période considérée, le PIB/tête est passé de 1 397 $
US/tête à 1 700 $ US/tête en 2023. « Il était également attendu, sur la
période décennale, la création d’au moins 600 000 emplois formels,
contre les 200 000 enregistrés avant la mise en œuvre du PSE.
Actuellement, le nombre d’emplois formels créés est de 502 068 », selon
toujours le ministre des Finances.
Pour
ce qui est de la multiplication des exportations par tête par 2,5 %,
avant 2014, les exportations par tête étaient de 106 000 F CFA sur les
dix ans. Il était attendu d’atteindre 340 000 par tête. En 2023, le
ratio est de 300 000 F CFA par tête.
Par
ailleurs, il a rappelé que le prix d’arachide au producteur le plus
rémunérateur avant le PSE était officiellement de 175 F CFA le kilo.
Aujourd’hui, le prix plancher est de l’ordre de 275 F CFA
officiellement. « En plus des impacts attendus, quatre importantes
conclusions peuvent être retenues : le rattrapage infrastructurel,
l’autosuffisance en marche, la politique territoriale inclusive, les
acquis sociaux significatifs et un renforcement de l’accès à
l’électricité et aux services sociaux de base ».
Toutefois,
l’existence d’arriérés issus de la campagne 2022-2023 a été confirmée
par le ministre. Il rassure tout de même pour ce qui de la campagne
2023-2024. « Un montant de 100 000 000 000 F CFA est prévu dans le
budget 2024. Quid de la transversalité ? En plus des 207 842 023 528 F
CFA de dotations, il faut ajouter un montant de 45,990 milliards de
francs CFA concernant des projets agricoles exécutés par d’autres
départements tels que le Projet d’amélioration de la connectivité des
zones de production agricole (5,5 milliards) avec le ministère des
Infrastructures ; le Programme des domaines agricoles communautaires
(PRODAC) 8,886 milliards de francs CFA) avec le ministère de la Jeunesse
et l’agropole Sud (4,9 milliards F CFA) avec le ministère de
l’Industrie ».