Macky Sall décline les trois priorités de l’Afrique pour une gouvernance mondiale plus juste
Le Président de la
République, Macky Sall, a fait du combat pour une gouvernance
politique, économique et financière mondiale plus juste et plus
équitable, une de ses priorités sur la scène internationale. Lors de son
discours, ce lundi 27 novembre, à l’ouverture du Forum Paix et
Sécurité, le chef de l’État a encore lancé un plaidoyer dans ce sens en
rappelant les priorités de l’Afrique pour une gouvernance mondiale plus
équitable.
Il
a cité “la réforme du Conseil de sécurité des Nations Unies, et celle
de l’architecture financière mondiale, y compris les Institutions de
Bretton Woods, afin que le système international, hérité de la seconde
guerre mondiale, soit plus représentatif des réalités de son temps”.
Il
a également évoqué “la révision des règles de l’Organisation de
coopération et de développement économiques (OCDE) sur l’accès au
crédit, la durée des délais de grâce et des périodes de remboursement ;
ce qui permettrait de mobiliser des ressources plus conséquentes pour
financer les besoins de développement”.
Enfin,
il a souligné la nécessité de lutter “contre les pratiques fiscales
anormales, notamment l’évasion fiscale et les congés fiscaux abusifs,
pour que l’impôt soit dûment payé là où la richesse est créée, surtout
s’agissant de l’industrie extractive”.
“Une
gouvernance mondiale plus juste et plus équitable contribuerait à faire
émerger l’Afrique des solutions, c’est-à-dire une Afrique qui compte
davantage sur ses propres ressources pour financer ses efforts de
développement et offrir de nouvelles opportunités de commerce et
d’investissement à ses partenaires”, a indiqué M. Sall.
Macky
Sall s’est néanmoins réjoui de quelques avancées engrangées récemment :
l’adoption par l’OCDE, en octobre 2021 de l’Accord historique sur un
impôt minimum mondial de 15% afin de lutter contre l’érosion de la base
d’imposition et le transfert de bénéfices par les multinationales ;
l’adhésion de l’Afrique au G20 ; et la décision des instances du FMI
d’octroyer au continent un 3e siège au Conseil d’Administration du
Fonds.
“Cette
dynamique pourrait être renforcée par la réforme du Conseil de Sécurité
et la mise en œuvre du Pacte de Paris pour les Peuples et la Planète,
qui comprend, entre autres, la réforme de l’architecture financière
mondial”, a-t-il observé.