La maire de Paris Anne Hidalgo quitte X (ex-twitter), « vaste égout mondial »
La maire PS de Paris
Anne Hidalgo a annoncé lundi qu’elle supprimait son compte sur le réseau
social X (ex-Twitter), racheté par le milliardaire controversé Elon
Musk et devenu, selon elle, un « vaste égout mondial » et un « outil de
déstabilisation de la démocratie ».
« J’ai
pris la décision de quitter X. Loin d’être l’outil révolutionnaire qui,
au départ, permettait un accès à l’information au plus grand nombre, X
est devenu ces dernières années l’arme de destruction massive de nos
démocraties », écrit-elle dans une tribune dans Le Monde. Anne Hidalgo
s’était inscrite en 2009 sur Twitter.
Le compte de la Ville de Paris reste en revanche sur X, a précisé la mairie à l’AFP.
« Manipulation,
désinformation, amplification des pulsions de haine, harcèlement
organisé, antisémitisme et racisme avérés, meutes attaquant les
scientifiques, les climatologues, les femmes, les écologistes, les
progressistes et toutes celles et tous ceux de bonne volonté qui
souhaitent un débat politique serein et apaisé dans un monde de plus en
plus complexe: la liste des dérives est infinie », ajoute l’élue
socialiste, qui dénonce aussi un algorithme « où seul compte le nombre de
+likes+ ».
Depuis
le rachat de Twitter par Elon Musk en octobre 2022, plusieurs
personnalités ont annoncé leur départ, dont l’Américaine Gigi Hadid un
mois plus tard, mais il n’y a pas de mouvement massif.
Plusieurs
politiques ont annoncé ouvrir des comptes sur des réseaux concurrents,
dont le commissaire européen Thierry Breton pour Bluesky, mais sans
quitter X.
Certaines
organisations ont en revanche franchi le pas, comme le réseau américain
de radios publiques NPR, ou récemment l’agence allemande contre la
discrimination, ainsi que des chercheurs et spécialistes du climat dont
l’activité sur le réseau social a fortement baissé, selon une étude
publiée en août.
Cette
plate-forme et son propriétaire « entravent (…) délibérément les
informations nécessaires à l’avènement de la transformation écologique
et énergétique radicale dont nous avons besoin, au profit de discours
climatosceptiques, promus par les intérêts des énergies fossiles », a
ajouté Mme Hidalgo, qui conclut comme un appel lancé au monde politique:
« Ce média est devenu un vaste égout mondial et nous devrions continuer
de nous y précipiter ? ».