Le projet d’une croisière sans fin tombe à l’eau: le désarroi des clients qui se retrouvent “à la rue”

Le projet d’une croisière sans fin tombe à l’eau: le désarroi des clients qui se retrouvent “à la rue”

Les passagers de la croisière “Life at Sea Cruises” pouvaient rester à bord autant de temps qu’ils le souhaitent, à partir du moment où ils dépensaient 36.000 euros par an. Mais le projet ne verra pas le jour.

Une croisière à durée indéterminée: le projet “Life at Sea Cruises” était inédit. L’objectif était de faire une croisière durant minimum trois ans en passant par les 7 continents, 140 pays et 382 ports. En échange, les passagers devaient être en mesure de payer 36.000 euros par an. Le bateau devait initialement partir d’Istanbul le 1er novembre, mais la compagnie Miray Cruises, à l’origine du projet, n’avait toujours pas de bateau en octobre.

Le flou le plus total

Le départ a d’abord été repoussé au 11 novembre, puis au 30, et déplacé au port d’Amsterdam. Mais finalement, la mauvaise nouvelle est tombée la semaine dernière: la croisière est annulée. Un drame pour de nombreux passagers, dont certains attendaient à Istanbul puis à Amsterdam. Surtout, les clients, qui pensaient partir définitivement, avaient décidé de vendre ou louer leur maison, de se débarrasser de leurs biens, ou encore de vendre leur commerce. Aujourd’hui, ils se retrouvent sans rien.

“J’avais les trois prochaines années de ma vie planifiées, prêt à vivre une vie extraordinaire, et maintenant je n’ai plus rien, je suis à la rue. J’ai du mal à passer à autre chose”, raconte un client à CNN. “Je n’aurais jamais imaginé me retrouver dans cette position en tant que senior”, déplore un autre. “Je ne sais pas quelle direction va prendre ma vie”, ajoute encore un passager. Les délais de remboursement promettent d’être longs, la compagnie ayant annoncé mettre en place des paiements mensuels débutant en décembre et se terminant en février.

Un autre projet?

Miray Cruises, qui était censée acheter un navire à la fin du mois de septembre, rencontre des problèmes financiers. Ses investisseurs se seraient retirés malgré un paiement initial déjà effectué. Ils ont ainsi “refusé de nous soutenir davantage en raison des troubles au Moyen-Orient.”

La compagnie n’a pas abandonné son projet pour autant: “Si nous ne pouvons pas partir le 1er décembre, nous vous proposerons de partir à une autre date ou de rembourser tous les paiements selon un calendrier court. Bien que nous soyons tous déçus et frustrés de ne pas avoir pu naviguer cette fois-ci, il est important pour nous que vous soyez satisfaits de votre expérience avec nous. Nous espérons bientôt avoir une option à proposer”.

Souare Mansour

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