Les mangroves du Delta du Saloum pourraient apporter 964 milliards de francs CFA au développement local…
L’ouverture officielle de la 1ére édition du Festival Mangal de Toubacouta : » vivons la mangrove » a lieu ce jeudi à Toubacouta.
A cette occasion, M. Abdoulaye Aziz Sy Ndiaye, Adjoint au Directeur des Airmes Marines Communautaires Protégées (DAMCP) représentant le Ministre de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique, a indiqué qu’une estimation économique de la contribution des mangroves du Delta du Saloum au développement local montre que celle-ci pourrait atteindre 964 milliards de francs CFA (1,5 milliards d’euros) sur une période de 10 ans.
Pour le Colonel Ndiaye, l’importance des écosystèmes de mangrove n’est plus à démontrer. Les biens et services écosystémiques procurées aux communautés locales. Ils fournissent d’importantes ressources fortement sollicitées par les populations riveraines. Une estimation économique de la contribution des mangroves du Delta du Saloum au développement local montre que celle-ci pourrait atteindre 964 milliards de francs CFA (1,5 milliards d’euros) sur une période de 10 ans. étant menacés par des facteurs à la fois naturelles et anthropiques font qu’aujourd’hui plusieurs actions sont entreprises afin de limiter sa dégradation et ainsi, aider les communautés qui en dépendent.
Cependant du fait de cette forte sollicitation, les mangroves sont
sous plusieurs menaces dont les plus sérieuses sont la forte pression
sur leurs ressources (l’exploitation incontrôlée du bois pour la
satisfaction des besoins en énergie domestique), l’érosion des berges
des cours d’eau et l’urbanisation galopante avec le développement
d’infrastructures côtières de mêmes que le changement climatique avec
son lot de sècheresse.
Les options d’adaptation préconisées afin de réduire ces
vulnérabilités et préserver la mangrove sont entre autres la
restauration et la conservation des écosystèmes à travers une approche
écologique communautaire pour le maintien du capital naturel en vue
d’une résilience climatique durable.
Le programme PAPBio a permis d’avoir des résultats satisfaisants en
matière de restauration et de conservation de ces écosystèmes
mangroviennes,
Le programme PAPBio qui est venu à son heure, a permis
d’avoir des résultats satisfaisants en matière de restauration et de
conservation de ces écosystèmes mangroviennes, à travers
l’accompagnement à l’érection d’importantes zones en aire protégée, mais
aussi la planification, l’aménagement et la gestion de ces sites.
On peut citer à ce titre l’appui à l’élaboration de la stratégie
nationale de gestion des écosystème de mangrove au Sénégal en 2022,
deuxième du genre en Afrique de l’ouest où seul le Benin disposait d’une
stratégie nationale sur les mangroves ; nous pouvons également citer
le classement de la zone de Sokone en aire marine protégée en 2022,
l’appui à la transformation de la réserve de palmarin en aire marine
protégée (en cours) en vue de renforcer son statut de conservation et
assurer la préservation des écosystèmes de mangrove de cette zone très
sensible.
Ainsi à travers ces nombreuses actions en faveur de la préservation
de la biodiversité , le PAPBio aura contribué aussi minime soit-elle à
l’atteinte par le Sénégal des objectifs du nouveau cadre mondial sur la
biodiversité de Kunming Montréal de 2022 axés sur la santé des
écosystèmes et des espèce, l’utilisation durable de la biodiversité, le
partage équitable des avantages et retombées économiques, ainsi que la
mise en œuvre et le financement pour combler le déficit en financement.
Parmi les objectifs phares cet accord sur la biodiversité, il y a la
préservation de 30% des terres et des mers d’ici 2030 qui vient
renforcer le cadre d’Aichi de 2010 qui engageait les États à créer des
aires marines protégées sur 10% de leur territoire maritime entre 2011
et 2020.
Changement climatique: Sur le volet changement climatique PAPBio
devrait jouer un rôle important à l’atteinte des objectifs que le
Sénégal s’est fixé par rapport à la Contribution déterminée au niveau
national (CDN) dont la composante atténuation prévoit dans le domaine
de la foresterie d’augmenter annuellement les superficies
reboisées/restaurées d’environ 1297 ha de mangrove en option
inconditionnel et de reboiser/restaurer 4 000 ha/an de mangroves en
option conditionnelle.
« les Aires marines protégées qui abritent aujourd’hui plus de 152 000 ha de mangroves »
Pour
dire que toutes les actions entreprise en faveur des écosystèmes de
mangrove confortent l’Etat du Sénégal dans sa politique de gestion
intégrée des zones marines et côtières et militent pour la
multiplication et la pérennisation des Aires marines protégées qui
abritent aujourd’hui plus de 152 000 ha de mangroves, mais également
pour l’extension du réseau en vue de mieux conserver ces milieux à la
fois riches et fragiles et d’engendrer des retombées socioéconomiques au
profit les communautés riveraines.
Pour terminer, il a réitéré ses remerciements à tous les partenaires techniques et financiers pour leurs appuis multiformes et plus particulièrement l’Union Européenne, la Fondation Prince Albert II de Monaco, l’Agence Française de développement et UNI4COOP (consortium de 4 ONG universitaire Belges) pour avoir financé cette importante rencontre.