L’encombrante présence du Rassemblement National à la “grande marche” contre l’antisémitisme prévue dimanche à Paris
Face à la recrudescence des actes hostiles aux Juifs en France, le président du Sénat Gérard Larcher et la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet ont appelé mardi “tous ceux qui se reconnaissent dans les valeurs de notre République” à participer dimanche à une “grande marche civique” contre l’antisémitisme. L’initiative a été immédiatement saluée par la majorité, mais aussi par la droite et l’extrême droite. Ce mercredi, La France insoumise (gauche radicale) a annoncé ne pas participer à la manifestation, en raison de la présence du Rassemblement national.
“Nous répondrons présents”, avait écrit sur la plateforme X le président du RN Jordan Bardella. Marine Le Pen sera à ses côtés, selon le RN, qui s’efforce d’apparaître comme un bouclier pour les Français juifs.
Ce mercredi, le porte-parole du gouvernement Olivier Véran a jugé que le parti d’extrême droite n’y avait cependant pas sa place, rappelant les récents propos du président du RN sur le fondateur du parti, Jean-Marie Le Pen. “Le Rassemblement National, par la voix de son président Jordan Bardella, a eu l’occasion il y a quelques jours de faire le choix de couper avec son histoire, avec ses racines antisémites ou de couper avec la République”, a-t-il expliqué à l’issue du Conseil des ministres.