Donald Trump de retour au tribunal de New York à son procès civil pour fraudes

Donald Trump de retour au tribunal de New York à son procès civil pour fraudes

Donald Trump, jugé avec deux de ses fils pour avoir gonflé de manière frauduleuse la valeur des actifs immobiliers de la Trump Organization, s’est présenté mardi au tribunal de Manhattan, au deuxième jour de ce procès civil qu’il tente de transformer en tribune politique et médiatique.

Mardi, avant d’entrer dans le prétoire, il s’en est de nouveau pris à la procureure générale de l’État de New York, Letitia James, selon lui “très corrompue” et “extrêmement incompétente”. La veille, il avait qualifié cette élue démocrate afro-américaine, équivalent d’une ministre de la Justice pour l’État de New York, de “raciste” et de “spectacle d’horreur”.

Dans la salle d’audience, le milliardaire républicain de 77 ans assiste aux débats, pour l’instant très techniques, en silence, la mine souvent renfrognée ou laissant exprimer sa lassitude. Il est assis entre ses deux principaux avocats, Alina Habba et Chris Kise, et en face de son juge, Arthur Engoron, qu’il a traité de “voyou”.

Le magistrat l’a sèchement réprimandé mardi à la mi-journée, pas pour cette insulte, mais pour une publication finalement supprimée sur son réseau Truth Social, où Donald Trump s’en prenait nommément à la greffière, parlant d’elle comme de la “fiancée de (Chuck) Schumer”, chef de file des démocrates au Sénat et élu de New York.

“Les attaques personnelles contre des membres de mon équipe sont inacceptables”, a tonné le juge, qui a formellement interdit aux parties de recommencer.

La présence de Donald Trump n’était pas requise par la loi à l’ouverture de ce procès civil, qui va durer plusieurs semaines, même s’il fait partie de la liste des témoins qui seront entendus.

Donald Trump, Eric Trump et un autre de ses fils, Donald Trump Jr, sont visés, avec d’autres dirigeants de la Trump Organization, par une plainte au civil de Letitia James, qui les accuse d’avoir gonflé leurs actifs de manière colossale pour obtenir des prêts plus favorables auprès des banques et de meilleures conditions d’assurance.

Le camp Trump rétorque qu’il n’y a aucune irrégularité car les banques ont été remboursées et ne se sont pas déclarées victimes, et que les évaluations des actifs immobiliers sont forcément subjectives.

Souare Mansour

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