Saccage du consulat du Sénégal : bizarrerie autour de l’avis de recherche de la police de New York
La police de New York avait lancé, il y a un mois, un avis de recherche ciblant onze Sénégalais. Ces derniers étaient présentés en suspects du saccage du consulat du Sénégal dans la Grosse pomme. Leurs photos avaient été publiées sur les plateformes digitales de la police américaine.
Mais depuis, aucune arrestation n’a été relevée. «La plupart de ces suspects sont connus de la communauté (sénégalaise) et vaquent à leurs occupations, chaque jour, sans contrainte», informe Les Échos dans son édition de ce vendredi.
Le journal signale que certains d’entre eux ont même
pris part ces dernières jours aux manifestations des pro-Sonko devant
la mission sénégalaise à New York et à l’hôtel où Macky Sall a installé
ses quartiers pour les besoins de l’Assemblée générale de l’ONU.
Ousmane
Tounkara fait partie de ceux-là. L’activiste est considéré comme
l’initiateur de la mise à sac du consulat. Pourtant, signale Les Échos,
il était à la première ligne lors des manifestations contre le chef de
l’État à New York. Se payant le luxe, d’après le journal, d’échanger
avec les policiers américains chargés de veiller au maintien de l’ordre.
Dans
les colonnes de Les Échos, Ousmane Tounkara assure que l’avis de
recherche en question est «bidon», qu’il ne serait pas lié à l’assaut
contre le consulat sénégalais. Ce dernier ajoute que si la police de New
York était réellement à sa recherche, elle l’aurait arrêté puisqu’elle
connaît son adresse.
Le
journal rapporte que les autorités consulaires sénégalaises ont
déprogrammé «à la dernière minute» une rencontre avec la presse
sénégalaise établie à New York prévue le 31 août et dont l’objectif
était de tirer cette affaire au clair. Ces dernières assurent cependant,
selon la même source, que les avis de recherches sont toujours en
vigueur.
Du
côté de la police de New York, renseigne Les Échos, on informe que le
dossier est toujours en traitement, même si aucune arrestation n’a été
effectuée.
Toutefois,
conclut le journal, les Sénégalais établis aux États-Unis sont privés
des services consulaires dont la date de reprise des activités est
inconnue.