Plan B pour la présidentielle de 2024 : « Il n’y a pas de meilleur profil en dehors de Ousmane Sonko » (Assane Samb)

Plan B pour la présidentielle de 2024 : « Il n’y a pas de meilleur profil en dehors de Ousmane Sonko » (Assane Samb)

« Avec ou sans Ousmane Sonko, Pastef aura un candidat à la présidentielle de 2024 », a déclaré ce dimanche, Dialo Diop, vice-président de l’ex-Pastef chargé du panafricanisme et des questions mémorielles. Un Plan B est en train d’être concocté en sourdine.  Analysant cette nouvelle donne qui remet Sonko et Cie dans la course, le directeur de publication de Rewmi Quotidien, Assane Samb estime que « quel que soit » le candidat choisi pour porter le « projet », les chances du Pastef « restent intactes ». 

Dialo Diop, vice-président du Pastef, a esquissé les contours d’un Plan B du parti dissous pour participer à la présidentielle de février 2024. Est-ce que Pastef peut légalement présenter une candidature indépendante ?
Les candidatures indépendantes sont parfaitement légales. Maintenant, une candidature indépendante ne signifie pas que c’est le candidat indépendant de Pastef. C’est simplement la couverture qui va sauter c’est-à-dire la structure mais pas le contenu. Le corps sera le même si on n’a pas coupé la tête. Le Pastef en tant que machine politique peut avoir un candidat. De deux façons : soit on choisit parmi les cadres de l’ex-parti ou bien on choisit de soutenir un candidat de la coalition.

“Le “plan b” n’aura pas la popularité, le poids et le charisme de Sonko”
Donc le Pastef sera un faiseur de roi ?
Faiseur de roi c’est une option. Mais le parti peut carrément choisir d’avoir un candidat qui peut-être un candidat indépendant ou avoir le récépissé d’un autre parti. C’est facile d’emprunter un récépissé et d’être candidat sous cette bannière ou chercher un autre nom qui ne soit pas Pastef, soit les « Volontaires »…et dire aux militants que ça c’est Pastef. Mais ça c’est en interne. C’est pour cela d’ailleurs qu’ils cachent leur stratégie pour le moment. C’est-à-dire, soit ils vont présenter un candidat indépendant, soit ils prennent le récépissé d’un autre parti politique ou bien être faiseur de roi en décidant de soutenir un autre candidat et de lui verser tout le poids politique de Pastef. Mais cette dernière option, je n’y crois pas trop.

Je pense qu’ils vont choisir un candidat de Pastef qui va simplement porter un autre vêtement. Si on vous interdit de vous habiller en policier, vous pouvez vous habiller en gendarme ou en sécurité privé.

“Les chances de PASTEF restent intactes. Parce que ce sont des élections très ouvertes” 

Selon vous, qui a le meilleur profil pour porter le projet de Pastef ? Vous penchez plutôt pour Guy Marius Sagna ou Birame Souleye Diop dans le cadre du Parti ou, Déthié Fall et Boubacar Camara dans le cadre d’une coalition ?

Je risque de vous surprendre. Pour moi, il n’y a pas de meilleur profil en dehors de Ousmane Sonko, peut-être dans une certaine mesure Bassirou Diomaye Faye. Quelle que soit la personne qui sera choisie, ce sera Sonko. C’est la même démarche que Macky a adoptée. Il dit que de toute façon, il va battre campagne pour son candidat. L’ombre de Sonko sera là parce que quel que soit le candidat choisi, on verra Sonko. Le candidat choisi ne sera qu’un prête-nom pour continuer le travail de Sonko. Il n’aura pas la popularité, le poids et le charisme de Sonko mais ce n’est pas ce qui est important. Ce qui est clair c’est que cela va créer davantage de mythe autour de Sonko.

Quelles peuvent être les chances d’un autre candidat de Pastef à la place de Sonko ?

Les chances restent intactes. Parce que ce sont des élections très ouvertes. Quand Macky et Sonko ne participent pas n’importe qui peut être élu. Maintenant tout dépendra de la capacité d’organisation à convaincre les sénégalais, de la capacité de se coaliser, tout cela pourrait être extrêmement important. Ce sont des élections particulièrement compétitives où le candidat qui sera élu pourrait même surprendre les sénégalais. L’ex-Pastef garde toutes ses chances et va se battre pour que leur candidat soit élu. Tout dépendra de la capacité des uns et des autres à faire face. Le camp du pouvoir est-ce qu’il aura un candidat suffisamment charismatique ? Que vont peser Khalifa et Karim ?

Souare Mansour

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Si vous souhaitez recevoir votre revue de presse par email chaque matin, abonnez ici !