Burkina: trente-trois soldats tués lors d’une attaque dans l’est
Trente-trois soldats
ont été tués jeudi dans une attaque de jihadistes présumés dans l’est du
Burkina Faso, a annoncé l’armée burkinabè dans un communiqué.
« Le
détachement militaire de Ougarou », dans la région de l’Est, « a fait
face à une attaque complexe d’envergure dans la matinée du jeudi »,
indique le communiqué de l’armée. « Trente-trois de nos soldats sont
malheureusement tombés les armes à la main, tandis que douze autres ont
été blessés », ajoute-t-il.
« Au
cours des combats qui ont été particulièrement intenses, les militaires
du détachement ont fait preuve d’une remarquable détermination face à
un ennemi venu en très grand nombre », selon l’armée qui affirme qu’ils
« ont ainsi réussi à neutraliser au moins quarante terroristes avant
l’arrivée des renforts ».
Le
déploiement de ces renforts « a permis d’évacuer les blessés qui sont
actuellement pris en charge par les services de santé », selon l’armée.
Des
sources sécuritaires ont affirmé que les assaillants étaient
« lourdement armés » et que « certains soldats manquent à l’appel ».
Le
communiqué précise que « le chef d’état-major général des armées salue
la mémoire des soldats qui ont consenti le sacrifice suprême dans
l’accomplissement de leur devoir ». « Il encourage l’ensemble des unités
engagées dans les opérations à maintenir les efforts afin de renforcer
la dynamique de reconquête en cours », ajoute le texte.
Le
Burkina Faso, théâtre de deux coups d’Etat militaires en 2022, est pris
depuis 2015 dans une spirale de violences jihadistes apparues au Mali
et au Niger quelques années auparavant et qui s’est étendue au-delà de
leurs frontières.
Les
violences ont fait depuis sept ans plus de 10.000 morts – civils et
militaires – selon des ONG, et quelque deux millions de déplacés.
Le
président de transition, le capitaine Ibrahim Traoré, arrivé au pouvoir
par un putsch en septembre 2022, a signé la semaine dernière un décret
de « mobilisation générale » d’une durée d’un an.