Idrissa Seck et la présidence : « Ces casseroles que traine le leader de Rewmi et qui le disqualifient moralement », selon un responsable de BBY
En dépit de son obsession à vouloir coûte que coûte occuper le fauteuil présidentiel, à l’approche de chaque échéance électorale, quitte à trahir ses alliés, Idrissa Seck n’est pas digne de confiance pour occuper le, palais de l’avenue Léopold Sédar Senghor. Tel est l’avis du président du mouvement And Bollo Défar Souniou Rew, Ahmadou Bella Diallo, par ailleurs responsable politique membre de la coalition BBY de Saly.
« Le
président Abdoulaye Wade l’a pris pour son fils adoptif et n’a pas
hésité à faire de lui le plus jeune directeur de campagne de l’histoire
du Sénégal (comme Idrissa Seck aime à le dire), son directeur de cabinet
en qualité de ministre d’État et de Premier ministre. Mais il n’a pas
hésité à le trahir, à le dénigrer comme il l’a fait à l’occasion de son
point de presse du 14 avril 2023. Il a été aussi ministre du Commerce
sous Abdou Diouf et démissionnaire du poste de président du Conseil
économique, social et environnemental sous Macky Sall », explique Amadou
Bella Diallo.
Ce
dernier va plus loin en rappelant qu’en 1999, « Idrissa Seck avait reçu
du président Jacques Chirac la somme de 100 millions F CFA pour trahir
Me Wade au profit du président Abdou Diouf (dossier géré par l’avocat
Robert Bourgi). À quelques mois des élections de février 2024, il fait
ce qu’il sait faire le mieux : quitter la coalition qui l’a
généreusement accueilli pour déclarer sa propre candidature ».
Candidat
malheureux à la Présidentielle de 2019, Idrissa Seck avait même des
difficultés pour réunir ses parrainages, nargue M. Diallo qui estime que
le départ du chef du parti Rewmi dans leur coalition n’est pas une
grosse perte pour la mouvance présidentielle.
« Sa
venue dans la coalition a plutôt causé du tort à BBY. Quand on est dans
une coalition, il faut laisser de la place pour les autres partis
membres et éviter de tout prendre seul. Le responsable du parti Rewmi
avait, lors des élections municipales, occupé tous les postes de tête de
liste des trois communes (Est, Nord et Ouest) et la ville où il avait
mis Yankhoba Diatara démissionnaire de ses fonctions de ministre des
Sports, comme tête de liste à la mairie de la ville, en lieu et place de
Talla Sylla qui venait de finir son premier mandat et qui était
candidat à sa propre succession. Si Idrissa Seck avait accepté de
laisser la tête de liste de la commune de Thiès-Est à Abdoulaye Dièye,
actuel directeur général de l’AIBD, BBY allait sortir largement
vainqueur des Législatives.
Mais,
par la cupidité d’un seul homme, nous avons tout perdu à Thiès. La
candidature d’Idy est celle d’un monde qui s’éteint. Enfin, il a trahi
sa parole en déclarant qu’il n’allait plus occuper de poste obtenu par
décret, que le Conseil économique, social et environnemental était
inutile et que de toute façon il rendrait tous ses tabliers le 9 août
2022, date de son anniversaire (63 ans). On peut constater que rien de
tout ça n’a été respecté.
Par
conséquent, comment quelqu’un qui peut se dédire de la sorte peut-il
espérer être notre président de la République ? », nargue Amadou Bella
Diallo.