Au terme d’une rencontre délirante, l’Olympique de Marseille s’est imposé sur le terrain de l’Olympique Lyonnais (1-2), ce dimanche, en clôture de la 32e journée de Ligue 1. Une victoire sur le fil méritée pour le club phocéen, qui a pu compter sur un coup du sort pour arriver à bout d’un Anthony Lopes monumental. Lopes n’a pas suffi – Débrief et NOTES des joueurs (OL 1-2 OM) Marseille a réalisé un énorme coup à Lyon. Un des matchs de la saison en Ligue 1, assurément. Au terme d’une rencontre animée, l’Olympique de Marseille est allé chercher une victoire importantissime sur le terrain de l’Olympique Lyonnais (1-2), ce dimanche, en clôture de la 32e journée. Longtemps repoussé par un Anthony Lopes d’anthologie, le club phocéen a bénéficié d’un improbable coup du sort pour repartir avec les trois points de la capitale des Gaules pour la première fois depuis 16 ans, reprenant ainsi la 2e place à Lens. L’OM frappe avant la pause Dans une ambiance exceptionnelle au Groupama Stadium, les Lyonnais mettaient rapidement le feu, notamment par Cherki et Barcola, qui régalaient le public avec leurs gestes techniques. Une grosse pression d’un quart d’heure qui finissait par s’estomper. Après avoir fait le dos rond, les Marseillais ressortaient mieux le ballon et faisaient même passer un énorme frisson dans l’enceinte rhodanienne sur une percée de Clauss, naïf devant la sortie très risquée de Lopes. Malgré ce coup de chaud, Lyon repartait à l’assaut du but de Lopez, tout heureux de voir Lacazette rater le cadre sur sa reprise à bout portant. Si Lopes était inspiré devant Veretout, le match se crispait après la demi-heure de jeu avec de très nombreuses fautes impliquant souvent Kaboré. Une fin de première période légèrement à l’avantage des visiteurs qui faisaient la différence par Ünder, à l’affût après un arrêt du gardien portugais devant Sanchez (0-1, 44e). Lopes héroïque, Lacazette égalise, Gusto craque A l’origine du but, Clauss posait de très gros soucis aux Lyonnais au retour des vestiaires avec une frappe repoussée des pieds par Lopes. Moins lucide, le latéral marseillais ratait une passe vers Ünder… qui manquait le but du 2-0 sur un tir à bout portant magnifiquement stoppé par le portier lusitanien. Le tournant du match ? A ce moment, oui. Car quelques instants plus tard, Lacazette se jetait sur un centre de Tolisso pour égaliser au second poteau (1-1, 68e). Dépité, Igor Tudor voyait Lopes poursuivre son show avec une nouvelle parade sensationnelle devant Clauss. Un arrêt digne des plus grands. D’autant que l’OL était à deux doigts de repartir avec les trois points mais Lopez s’interposait sur une frappe trop molle de Gusto. Dans le temps additionnel, un coup du sort permettait finalement à l’OM de s’imposer avec un but contre son camp improbable du futur joueur de Chelsea (1-2, 90e+2). Délirant ! La note du match : 8/10 Un superbe match, plus par son scénario rocambolesque que par son niveau global. Dans une magnifique ambiance, les Marseillais ont longtemps été au-dessus grâce à une meilleure maîtrise collective. Mais ils sont tombés sur un Lopes des grands soirs qui a maintenu les siens à flot jusqu’à trouver l’ouverture… avant le but improbable contre son camp de Gusto. Les spectateurs neutres ont dû apprécier le spectacle. Les buts : – A gauche, Clauss adresse une merveilleuse passe en profondeur dans les airs pour Sanchez. L’attaquant chilien se présente face à Lopes mais perd son duel. A l’affût, Ünder est là pour reprendre le ballon du pied droit pour tromper le gardien portugais malgré le retour de Lukeba (0-1, 44e). – Sur le côté droit, Tolisso récupère le ballon et centre fort devant le but. Le cuir est repris au second poteau par Lacazette, qui se jette dans le dos de Veretout pour tromper Lopez du bout du pied (1-1, 68e). – A droite, Kaboré déborde et centre fort dans la surface. Lepenant dévie le ballon, qui arrive sur Diomandé. En dégageant le cuir, l’Ivoirien trouve Gusto, qui trompe malencontreusement Lopes (1-2, 90e+2). Les NOTES des joueurs Maxifoot a attribué une note (sur 10) commentée à chaque joueur. L’homme du match : Anthony Lopes (8/10) Le gardien portugais a été stratosphérique. Proche de la rupture, l’OL a pu compter sur son dernier rempart, auteur de 5 arrêts, dont des parades fabuleuses face à Ünder et Clauss. Sans lui, Lyon aurait pu repartir de ce match avec une valise tant les Marseillais ont obtenu des opportunités folles de faire le break. Il craque finalement sur une action rocambolesque, battu par la cuisse de… Gusto. A en perdre la tête… LYON : Anthony Lopes (8) : lire commentaire ci-dessus. Sinaly Diomande (3) : trop brouillon, encore une fois. Après un début de match intéressant, l’Ivoirien, aligné à droite, a montré beaucoup de faiblesse sur ses interventions. Et que dire de ce dégagement complètement raté qui amène le but contre son camp de Gusto… Dejan Lovren (5) : pas mauvais, mais pas bon non plus. Le défenseur central croate a donné l’impression d’éviter le duel avec Sanchez, qui a fait mal avec son jeu en pivot. Castello Lukeba (7) : le défenseur central lyonnais a été bon dans cette partie. Il a bien lu les passes marseillaises, gagnant de nombreux duels face à Sanchez. Lui n’a jamais hésité à aller au combat pour tenter d’éviter la défaite. Nicolás Tagliafico (5) : le latéral gauche argentin a trop peu pris son couloir en dehors d’un centre vers Lacazette en début de match. Il s’est souvent retrouvé dans une position de meneur de jeu pour combler le vide derrière son capitaine. Moyen. Corentin Tolisso (4) : l’ancien joueur du Bayern est passé à côté durant une heure. Trop peu créatif et bien bloqué par Rongier et Veretout, il n’est jamais parvenu à faire le lien avec ses partenaires offensifs jusqu’à ce centre au second poteau repris par Lacazette. La seule éclaircie de son match très poussif. Thiago Mendes (6) : préféré à Lepenant, le milieu brésilien a été le meilleur de l’entrejeu côté lyonnais. Il s’est distingué avec plusieurs replis pour écarter le danger avec des tacles très autoritaires. Il n’a pas à rougir de sa prestation. Remplacé à la 80e minute par Jordan Lepenant (non noté). Maxence Caqueret (3) : le jeune milieu lyonnais a été très décevant. Battu dans l’impact par ses adversaires, il n’a jamais su quoi faire du ballon, montrant des limites évidentes sur les phases offensives. Difficile de comprendre comment il a pu rester sur le terrain durant 90 minutes… Bradley Barcola (5) : l’ailier lyonnais a montré de belles choses avec des percussions intéressantes et des gestes techniques de classe. Néanmoins, il n’a pas été dangereux puisque Kolasinac est parvenu à le contenir assez loin du but. Remplacé à la 80e minute par Malo Gusto (non noté), qui a raté une énorme occasion avant de marquer un but contre son camp. Le cauchemar. Alexandre Lacazette (6) : proche de marquer sur un centre de Tagliafico, l’attaquant lyonnais s’est comporté comme un leader en égalisant sur une reprise compliquée. Il a fait le job avec très peu de soutien puisque ses partenaires au milieu n’ont rien créé, l’obligeant à décrocher très bas. Seul, ou presque, au monde. Ryan Cherki (4) : le meneur de jeu a été beaucoup trop irrégulier. Son match se résume à un gros premier quart d’heure avec deux petits ponts et des bons décalages et à une superbe passe dans la profondeur pour Barcola au retour des vestiaires. Le reste du temps, il a été peu utile dans le jeu de son équipe. Le Gone a encore énormément de progrès à faire dans ses choix. Remplacé à la 79e minute par Jeffinho (non noté). MARSEILLE : Pau López (6) : le gardien espagnol a eu deux arrêts à faire. Celui devant Gusto à 5 minutes de la fin vaut son pesant d’or au vu du résultat final. Il a sa part de responsabilité dans ce succès. Leonardo Balerdi (6) : préféré à Mbemba, le défenseur central argentin a connu une soirée… bizarre. Il a donné l’impression d’être sur les rotules sur chacune des percées de Cherki. Avant de se reprendre pour justifier sa présence au coup d’envoi. Correct. Samuel Gigot (7) : unique buteur à l’aller, le défenseur central marseillais a été bon. Là où la plupart des joueurs mettraient le pied, lui met la tête. Sa combativité a fait énormément de bien pour intimider l’attaque adverse. Sead Kolasinac (6,5) : le Bosnien a respecté son statut. Malgré les percées de Barcola, le défenseur polyvalent est resté sur ses appuis pour rester souverain dans sa zone. Toujours au-dessus de la moyenne cette saison. Jonathan Clauss (6) : cela faisait longtemps qu’on n’avait pas vu le latéral droit aussi actif ! Après 20 minutes à droite, il est passé à gauche, où il a fait de grosses différences, comme sur l’ouverture lumineuse amenant l’ouverture du score. En seconde période, il est impliqué dans de très nombreuses occasions avec une passe mal ajustée pour Ünder mais surtout une frappe détournée sur la barre par Lopes. Heureusement pour lui, l’OM s’impose, car ses ratés auraient été remis sur la table sans le but contre son camp de Gusto. Valentin Rongier (7) : le capitaine phocéen a répondu présent. Costaud dans les duels, il a réussi à dicter le tempo en endormant Caqueret. Le seul reproche qu’on peut lui faire sur ce match, c’est son incapacité à allumer la mèche malgré des positions préférentielles. Il a respecté son statut dans ce match à pression. Jordan Veretout (5,5) : une première heure de qualité pour le vice-champion du monde, très efficace au pressing. Malheureusement pour lui, il n’est pas assez concentré sur le but égalisateur de Lacazette, qu’il laisse plonger dans son dos. Une action qui gâche sa prestation d’ensemble. Issa Kabore (7) : un début de match vraiment brouillon pour le latéral burkinabè. En difficulté durant 20 minutes à gauche, il est passé à droite, où il a moins subi. En seconde période, il a été très bon en remportant quasiment tous ses duels et en étant à l’origine du but contre son camp de Gusto. Une montée en puissance intéressante. Ruslan Malinovskyi (5) : une copie sans grande saveur pour le milieu offensif ukrainien. Défensivement, il s’est montré sérieux. En attaque, il a trop peu apporté avec un placement peu judicieux pour être servi par ses partenaires. Remplacé à la 83e minute par Vitinha (non noté). Cengiz Ünder (6) : l’ailier turc est un paradoxe. Il a été assez discret dans la construction des actions mais a souvent été en bonne position pour terminer. Auteur de l’ouverture du score, il aurait pu tuer le match en seconde période sur une frappe magnifiquement repoussée par Lopes. Frustrant mais important. Alexis Sánchez (7) : le buteur chilien n’a pas marqué. Il ne s’est procuré qu’une seule occasion sur l’action de l’ouverture du score. Mais quel travail encore une fois ! Dans un rôle de pivot, il a été excellent sur ses remises et dans sa faculté à attirer les défenseurs adverses. Toujours très juste, il n’a jamais baissé le pied pour déclencher le pressing, jusqu’à s’énerver avec Igor Tudor. Un véritable leader.