Xi Jinping obtient un inédit troisième mandat de président de la Chine

Xi Jinping obtient un inédit troisième mandat de président de la Chine

Xi Jinping a obtenu vendredi un historique troisième mandat de président chinois après un vote formel du Parlement, l’aboutissement d’une ascension qui l’a vu devenir le dirigeant le plus puissant du pays depuis des générations.

Le résultat du vote des députés, annoncé peu avant 11H00 (04H00 HB), est sans appel: 2.952 votes pour, zéro contre, zéro abstention.

Le Parlement en Chine étant, dans la pratique, inféodé au Parti communiste (PCC) au pouvoir, l’issue du scrutin ne faisait aucun doute.

Le dirigeant de 69 ans avait déjà obtenu en octobre une prolongation de cinq ans au sommet du PCC et de la commission militaire, les deux postes de pouvoir les plus importants.

Seul candidat, il a été reconduit pour la même durée comme chef de l’Etat.

Poutine félicite Xi et salue le “renforcement” de leur coopération

Le président russe Vladimir Poutine a adressé vendredi ses “sincères félicitations” à son homologue chinois et a loué le “renforcement” de leur coopération sur fond de conflit en Ukraine.

“La Russie apprécie grandement votre contribution personnelle au renforcement des relations (…) entre nos pays. Je suis sûr qu’en agissant ensemble, nous assurerons le développement d’une coopération russo-chinoise fructueuse dans plusieurs domaines”, a déclaré M. Poutine dans un message publié par le Kremlin.

Des mois compliqués

Les derniers mois ont été compliqués pour Xi Jinping, avec de grandes manifestations fin novembre contre sa politique “zéro Covid” et une importante vague de décès qui a suivi l’abandon en décembre de cette stratégie sanitaire.

Des sujets sensibles soigneusement évités pendant l’actuelle session annuelle du Parlement, événement très orchestré durant lequel Li Qiang, allié de M. Xi, devrait devenir le nouveau Premier ministre en remplacement de Li Keqiang.

Les députés se sont surtout concentrés ces derniers jours sur un projet de réforme institutionnelle visant à muscler le ministère des Sciences et Technologies et les capacités chinoises dans le numérique, face à ce que le gouvernement présente comme “l’endiguement” occidental contre la Chine dans ce secteur.

Un nouveau vice-président doit également être formellement élu vendredi par le Parlement, en remplacement de Wang Qishan.

Souare Mansour

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