Expulsion d’un fonctionnaire de l’ONU : Le Mali au banc des accusés à Genève

Expulsion d’un fonctionnaire de l’ONU : Le Mali au banc des accusés à Genève

Le dimanche 5 février dernier, le Mali a décidé d’expulser le  directeur de la Division des Droits de l’homme de la Mission des Nations Unies dans le pays. Il lui donnait alors 48 heures pour quitter le territoire national. Bamako reproche à Guillaume Ngefa-Atondoko Andali ses «agissements déstabilisateurs et subversifs». La décision du gouvernement de la transition malienne a été critiquée par le haut-commissaire des Nations Unies aux Droits de l’homme Volker Türk.ReprésaillesCe dernier estime que son collaborateur est victime de représailles. «Les Droits de l’homme font partie intégrante du maintien de la paix. J’exhorte les autorités à créer un environnement respectueux, sûr et propice au travail sur les Droits de l’homme au Mali, ce qui est plus crucial que jamais dans le contexte actuel. J’exhorte les autorités maliennes à assurer un meilleur respect et une meilleure protection des défenseurs des Droits de l’homme. Personne ne devrait subir des représailles pour s’être exprimé sur des questions de Droits de l’homme», a déclaré hier lundi Volker Türk à Genève, en Suisse.
Il rappelle que le personnel des Nations Unies ne doit jamais être menacé ou sanctionné pour avoir fait son travail «qui est basé sur la Charte des Nations Unies». 
De plus, la «doctrine de persona non grata ne s’applique pas au personnel de l’ONU. Elle est contraire aux obligations des États membres, en vertu de la Charte des Nations Unies, notamment celles concernant les privilèges et immunités de l’ONU et de son personnel».
«Annuler sans délai cette décision regrettable»
 Le haut-commissaire de l’ONU aux Droits de l’homme appelle donc les autorités maliennes à «annuler sans délai cette décision regrettable». 
Il a, par ailleurs, apporté son soutien à son collaborateur. Pour lui, Ngefa-Atondoko Andali est un professionnel. «J’ai pleinement confiance en son professionnalisme et son dévouement à la promotion et à la protection des Droits de l’homme au Mali… J’ai été troublé par les intimidations et le harcèlement dont il a fait l’objet dans les médias sociaux, ces derniers jours», a déclaré M Türk.

Souare Mansour

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