Arrêté à l’aéroport, l’ex-président mauritanien Aziz, tentait-il d’échapper à la justice?
Alors qu’il devait se rendre à Paris mercredi
dernier, l’ancien président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz n’a pas
été autorisé à quitter son pays. Le lendemain, il a publié un message
sur Facebook, pour accuser la « police politique » d’être aux ordres.
L’ancien président est inculpé pour des faits de corruption présumés. Il
devait donc être jugé, mais affirme ignorer que la date de son procès
avait été fixée mercredi dernier.
Le
porte-parole du gouvernement mauritanien a expliqué que M. Abdel Aziz
avait tenté de quitter le pays le jour même où le tribunal lui avait
adressé une convocation. « La journée du mercredi 04 janvier au matin,
le tribunal chargé du dossier a informé l’opinion publique par
l’affichage public que la date du jugement a été fixée au 25 janvier
2023. Suite à cette publication partagée avec les réseaux sociaux et
relayée par tous les médias, le tribunal a également émis des
convocations pour interrogatoires » a déclaré Nani Ould Chrougha.
« La nouvelle la plus heureuse »
Une
convocation devait donc être remise à M. Aziz, ce jour-là.
L’ex-président qui intervenait en direct sur sa page facebook récemment,
a indiqué qu’il était « heureux » d’apprendre la date de son procès.
C’est d’après lui, la « nouvelle la plus heureuse » qu’il ait entendue
ces derniers jours. L’homme promet des révélations.
Notons
par ailleurs que Mohamed Ould Abdel Aziz n’a pas digéré la confiscation
de son passeport. Mais selon les explications du porte-parole du
gouvernement, c’était tout à fait normal. « A 21 h, l’ancien président
s’est présenté au comptoir d’Air France. Il a fait ses formalités et
c’est au comptoir de la police des frontières que les (agents) ont
constaté que dans le système, la personne elle-même fait l’objet d’une
convocation, qui doit être remise par les services de police judiciaire.
Et aussitôt, ils récupèrent le passeport pour s’assurer de la remise de
la convocation au lendemain. Chose qui a été faite » a déclaré le Nani
Ould Chrougha. Mohamed Ould Abdel Aziz critique régulièrement l’actuel
gouvernement. Il l’accuse d’avoir installé un « système malhonnête qui
mène le pays à la catastrophe ».