Les prix de l’électricité pourraient tripler cette semaine: “Une amélioration attendue après Noël”

Les prix de l’électricité pourraient tripler cette semaine: “Une amélioration attendue après Noël”

Des températures froides, un vent faible, la France qui importe de l’électricité ou encore le réacteur Tihange 1 toujours à l’arrêt… Tous ces éléments défavorables pourraient entraîner un pic des prix de l’électricité cette semaine. Pour le spécialiste Matthias Detremmerie, courtier chez le fournisseur d’énergie Elindus, il pourrait même s’agir de “la pire semaine de l’année”, avec des prix records possibles. Quel impact cela aura-t-il sur votre portefeuille? Et que pouvez-vous faire pour baisser les coûts? Ces derniers jours, le prix de l’électricité a dépassé les 400 euros le MWh en Belgique, avec des pics à plus de 500 euros. Pour donner un ordre d’idée, 1 MWh permet de chauffer mille radiateurs électriques durant une heure. Le froid et une faible production des énergies renouvelables ont ainsi fait doubler le prix de l’électricité par rapport aux dernières semaines. S’ajoute à cela la France qui importe pas mal d’électricité, plusieurs de ses réacteurs nucléaires étant en maintenance ou à l’arrêt. Cette semaine, la situation risque d’être encore plus tendue. “Nous attendons, surtout en soirée, un pic des prix de l’électricité », indique-t-on chez Elia, le gestionnaire du réseau haute tension. Certains scénarios évoquent un prix jusqu’à 1.500 euros le MWh lors du pic vespéral, entre 18 et 20 heures.

Cette semaine, la situation risque d’être encore plus tendue. “Nous attendons, surtout en soirée, un pic des prix de l’électricité », indique-t-on chez Elia, le gestionnaire du réseau haute tension. Certains scénarios évoquent un prix jusqu’à 1.500 euros le MWh lors du pic vespéral, entre 18 et 20 heures.

Il est possible que la Belgique doive à son tour importer des électrons, d’autant que Tihange 1 ne redémarrera pas avant le 14 décembre au plus tôt. Cette électricité pourra être importée des Pays-Bas, du Royaume-Uni, ou encore d’Allemagne.

“Ces sont des prédictions. Peut-être n’aurons-nous pas besoin d’importer quoique ce soi, si jamais le vent venait à souffler plus fort”, explique la porte-parole d’Elia. Pour autant, il n’est pas question de parler de problème en vue en matière de sécurité d’approvisionnement, assure le gestionnaire du réseau.

Les personnes ayant un contrat fixe sont, à l’heure actuelle, épargnées par la hausse des prix. D’autres verront leur facture mensuelle augmenter de quelques euros. Cela dépend toujours du type de contrat. Certains fournisseurs ajustent le montant chaque mois. Il est également possible qu’ils adaptent les prix sur une période de trois mois, afin d’aplanir les pics.

Le consomma­teur ne s’en rend pas toujours tout de suite compteRobbe van Lier, Expert en énergie

“Dans ce cas-là, le tarif variable que paye le consommateur équivaut à la moyenne d’un mois ou de trois mois sur le marché de l’électricité. De tels pics vont augmenter considérablement les prix des tarifs, qui seront répercutés sur les contrats variables”, précise l’expert en énergie, Robbe van Lier, à nos confrères d’HLN. “Le consommateur ne s’en rend pas toujours tout de suite compte, puisque le prix que vous payez pendant un mois ou trois mois sera, après chaque mois, ou tous les trois mois, réévalué.”

Detremmerie souligne par ailleurs l’importance des compteurs numériques. “Vous pouvez, grâce à eux, voir exactement combien vous consommez et à quel moment vous consommez. Vous ne pouvez pas le faire avec un compteur traditionnel. Si vous faites ainsi plus attention lors des pics, cela ne pourra pas se voir. Alors qu’avec un compteur numérique, vous aurez la possibilité d’éviter cette hausse des prix.”

Pour Detremmerie, il est impossible de savoir encore combien de temps cela durera. “La vague de froid n’arrive pas au bon moment. Les usines de production devaient être préparées pour pouvoir y face. Les centrales n’ont pas été redémarrées à temps. Ces températures, plus basses que celles attendues initialement, vont encore rester durant quelques semaines, et le manque de vent ne nous aide pas. Je pense que cette situation durera plus ou moins jusqu’aux fêtes. Les prévisions sont ensuite meilleures. La seule manière d’affronter cette hausse: moins consommer.”

Souare Mansour

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