Mali : l’aide de camp du colonel-président Goïta aurait été blessé par balle au Palais
S’agit-il d’un avertissement visant le président du
Mali ou d’un règlement de compte entre militaires ? Selon les
informations du quotidien français Libération, le 2 novembre, vers 18
heures, alors qu’il quittait le palais présidentiel de Koulouba, situé
sur une colline de Bamako, le capitaine Souleymane Traoré, aide de camp
du colonel-président Assimi Goïta, a été la cible d’un tir. Une balle
l’a atteint au niveau du thorax. Blessé, l’homme a survécu grâce à son
gilet pare-balles, freinant l’impact du projectile.
L’incident
a été confirmé par trois sources sécuritaires distinctes auprès de
Libération. Il subsiste néanmoins de nombreuses zones d’ombre concernant
les circonstances de cet attentat et les motifs du tireur. L’auteur du
tir n’aurait pas été appréhendé, selon l’une des sources. Deux témoins
évoquent ainsi un «sniper» qui aurait fait feu avec précision et à une
certaine distance du palais présidentiel, avec l’intention de tuer. Un
modus operandi militaire qui laisserait penser que l’assaillant était un
«tireur entraîné», pointant dans la direction d’un renégat de l’armée
malienne ou d’un soldat membre d’une faction opposée à la junte
actuellement au pouvoir à Bamako.
Si
la thèse d’un attentat terroriste commis par l’un des groupes
jihadistes actifs dans le pays ne peut être écartée pour le moment, elle
semble à ce stade hautement improbable. Le Groupe de soutien à l’islam
et aux musulmans (Jnim, selon son acronyme en arabe), affilié à
Al-Qaeda, ou l’Etat islamique au Grand Sahara (EIGS), les deux
organisations jihadistes prépondérantes au Mali, privilégient
habituellement les attaques de masse, parfois kamikazes.