Sit-in des travailleurs : L’hôpital Principal souffre de tous les maux
Entre manques de
réactifs pour opérer les patients, panne des ambulances, mais aussi le
retard des salaires, l’hôpital Principal est à l’agonie. Les
travailleurs, qui étaient en sit-in ce vendredi devant la structure hospitalière, ont crié leur ras-le-bol.
Selon le secrétaire général du Syndicat des travailleurs civils de l’hôpital Principal, Abdoulaye Thiaw, la situation que traverse actuellement Principal ne s’est jamais produite, c’est une grande première à regretter. Pourtant, la structure était connue pour sa qualité dans la prise en charge en pharmacie, en soins internes et en hospitalisation.
Aujourd’hui, les malades qui sont hospitalisés dans les services croulent sous le poids des ordonnances qu’on lesprescrit chaque matin. Le laboratoire a des ruptures de réactifs récurrentes. Les patients sont, du coup, obligés d’aller dans les autres structures pour faire leurs examens. Ceux qui sont hospitalisés au niveau de l’hôpital et qui n’ont pas le choix vont dans les laboratoires privés pour faire leur bilan, explique toujours le secrétaire général. « En plus de l’hospitalisation, on fait dépenser aux pauvres Sénégalais beaucoup d’argent, alors que l’hôpital Principal est de niveau 3 ».
S’agissant du bloc opératoire, il souffre d’un problème de matériel. D’ailleurs, il y a une liste de patients très longue qui attendent d’être pris en charge, faute de matériel. Des malades qui passent presque trois semaines et qui sont dans une situation d’urgence », dit-il. Idem pour les ambulances qui ne sont plus en état de marche. Elles tombent très souvent en panne.
A ces maux, s’ajoutent les retards des salaires.
Ces travailleurs interpellent ainsi le chef de l’État sur la gestion « pas du tout transparente de la direction générale,mais aussi sur les marchés estampillés secret défense ».
En effet, « l’État s’était engagé à éponger la dette des hôpitaux qui s’élève à plus de 20 milliards et doit à l’hôpital Principal 3 milliards ».