Amélioration de l’accès à l’électricité à Ziguinchor et à Matam : Oulimata Sarr signe une convention de 30 millions d’euros avec l’AFD
Le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération a signé une convention de financement relative à l’amélioration de l’accès à l’électricité au niveau des concessions d’électrification rurale de la Senelec, à Matam et à Ziguinchor, avec l’Agence française de développement.
En effet, l’échéance de 2025 est fixée pour un accès universel à l’électricité a des coûts abordables. Cela avec cinq ans d’avance sur les Objectifs du millénaire pour le développement. Le programme renforcera l’accès à l’électricité à 22 000 ménages environ, 195 000 personnes, ainsi que des entreprises, des écoles, des centres de santé dans les zones rurales visées.
Grâce à une
sous-composante spécifique, ce programme va promouvoir aussi
l’entrepreneuriat féminin et le recrutement des femmes à des postes
techniques au sein des ministères chargés de l’énergie et de la
Senelec. Il est financé à hauteur de 30 millions d’euros avec une
délégation européenne de 13 millions d’euros auxquels s’ajouteront
d’autres financements pour un programme complet.
Et
selon le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération,
« conformément à cette vision, le gouvernement du Sénégal a mis en place
un programme hardi en matière de fourniture des ménages et des
industries en électricité ».
Ce
qui a permis, explique Oulimata Sarr, d’atteindre une forte
augmentation du taux, de 58 % en 2019 à près de 80 % en 2021. Cette
évolution est aussi portée par les efforts à l’électrification en milieu
rural qui est passée de 28 % à 58 % pour la même période.
Le ministre d’ajouter
que le Sénégal a fait des efforts en énergie renouvelable. Le mix
énergétique est de 32 % avec du solaire, de l’éolien et de
l’hydraulique.
Le
directeur général de l’Agence française de développement a salué cette
volonté du gouvernement d’aller de l’avant. Quatre millions de
Sénégalais loin des zones urbaines étant encore privés d’électricité.
Il ajoute que cette convention est un exemple important de partenariat.
L’Union européenne et l’Union africaine ont un sujet en commun, qui
tourne autour des problématiques énergétiques. Ce projet, note Rémy
Rioux, va embarquer les grandes priorités du gouvernement sénégalais et
des enjeux d’égalité entre les femmes et les hommes. Il ne s’agira pas
d’amener l’électricité jusqu’au village, mais de raccorder jusque dans
les ménages, dit-il.
Pour
sa part, l’ambassadeur de France au Sénégal, Philippe Lalliot, affirme
que l’augmentation du taux d’accès à l’électricité et aux
infrastructures de base en quantité et en qualité à un prix abordable
est importante, dans le sillage de la transition écologique. C’est,
dit-il, un jalon dans la coopération de l’Union européenne, ses États
membres et le Sénégal.