[Photos] Coronavirus : Le cortège funèbre de camions de l’armée remplis de cercueils à Bergame
Des
images à couper le souffle. C’est une véritable colonne de camions de
l’armée qui a traversé hier soir le cœur de la ville italienne de
Bergame, au nord-est de Milan. La raison est désolante: les crématoriums
de la zone ne parviennent plus à « écouler » tous les corps à incinérer,
et l’appel à l’armée a été requis afin de les rediriger vers d’autres
centres funéraires italiens.
La
Lombardie enregistre à elle seule presque la moitié des 30.000
contaminations au coronavirus en Italie. C’est dans cette région très
touristique que se situent notamment Milan et la ville de Bergame avec
son terrible foyer du virus. Au cours des 24 dernières heures, 319
personnes y sont décédées, portant à 1.959 le nombre de morts dans la
région.
24 heures sur 24
Il
n’y a pas que les hôpitaux qui sont totalement dépassés par les
conséquences du coronavirus: les crématoriums sont débordés. Celui de
Bergame tourne littéralement 24 heures sur 24, mais cette cadence
infernale ne lui permet même pas d’incinérer tous les corps qu’on lui
rapporte chaque jour. Cette semaine, le planning continu est déjà
complet, les corps doivent donc quitter la ville.
Selon
l’agence de presse italienne Ansa, quelque 30 camions de l’armée ont
été dépêchés dans la ville hier soir pour acheminer plus de 70 cercueils
vers Modène, Parme et Piacenza, entre autres, afin de mener rapidement
les incinérations nécessaires. Un traumatisme de plus pour les familles.
Les cendres des défunts seront par contre restituées aux proches à
Bergame au plus vite.
« On ne pourra bientôt même plus prendre de malades »
Le
gouverneur de la Lombardie Attilo Fontana craint pour la survie des
soins de santé dans la région. Il affirme que sous peu, les malades ne
pourront même plus être soignés, faute de médecins, matériel et
traitements. « Malheureusement, le nombre de contaminations ne faiblit
pas, il reste même très élevé », dit-il, épouvanté par la tournure
incontrôlable des événements. « On ne saura bientôt même plus prendre de
nouveaux malades dans les hôpitaux », reconnaît-il.