Ultimatum pour le retour de Condé : Doumbouya met ses menaces à exécution et câble Erdogan…
Mamadi Doumbouya n’est
apparemment pas le genre d’homme d’État à lancer des paroles en l’air.
Samedi dernier, il donnait 72 heures à Albayrak, le conglomérat turc
opérant au port autonome de Conakry pour organiser le retour de l’ancien
président Alpha Condé, sous peine de bloquer ses activités. Face au
refus turc, le président de la transition a mis, hier, ses menaces – en
partie – à exécution.
Aux
alentours de 15h30, le directeur général d’Alport Conakry (nom de la
filiale guinéenne d’Albayrak), Mustafa Levent Adali et trois de ses
secrétaires ont été contraints de quitter leurs bureaux, renseigne Jeune
Afrique. “Les deux envoyés de Mamadi Doumbouya ont procédé à la
fermeture de leurs bureaux, et gardé les clés”, précise la version en
ligne de l’hebdomadaire panafricain. Un geste essentiellement
symbolique, Alport Conakry continuant, jusqu’à nouvel ordre, de
travailler.
Visiblement très remonté, Doumbouya a transmis à l’Ambassadeur turc en poste à Conakry une « note verbale » destinée au président Recep Tayyip Erdogan. Cette fois encore, le message était très clair : Conakry demande le retour à Conakry du « citoyen Alpha Condé. »