Evasion de Mamadou Seck : les tristes confidences de son père

Evasion de Mamadou Seck : les tristes confidences de son père

«Je suis aujourd’hui très peiné. Depuis que mon fils a été arrêté, j’ai perdu le sommeil et l’appétit. D’ailleurs, j’ai passé la fête de Tabaski la plus sombre de mon existence,» raconte Bassirou Seck, père du présumé fugitif Pape Mamadou Seck, membre de la «Force spéciale».

«Ce jour-là, alors que nous étions dans les préparatifs de la fête, ma famille et moi étions informés du décès de Pa Modou. Tout le monde pleurait. J’avais gardé mon calme et je me mettais à réconforter mes filles. C’est au moment où je me préparais pour me rendre à Dakar que j’ai reçu une autre information infirmant le décès. J’ai repris mes esprits et je priais pour que mon fils sorte sain et sauf de la prison. »

Et de continuer : «Je tiens à préciser que depuis qu’il a été arrêté, aucun membre de la famille ne lui a rendu visite. Les contacts avec ses parents lui ont été interdits. Ni sa mère ni moi ne l’avons vu. Ses avocats se sont battus pour que sa femme puisse le rencontrer. Elle a été la seule à être autorisée à lui rendre visite. C’est pourquoi quand j’ai appris lundi qu’il s’est évadé, j’ai douté de la véracité d’une telle information. Comment Pa Modou qui était surveillé comme du lait sur le feu, pouvait s’évader ? » se questionne-t-il, dans les colonnes de L’Observateur.

«Le connaissant bien, je ne pense pas qu’il puisse abandonner sa famille pour se réfugier ailleurs. Je crois difficilement qu’il puisse prendre ce risque à cause de sa maladie. Cependant, je n’entre pas dans les détails, même si cela était le cas, je suis persuadé que sa maladie allait avoir raison de lui. Parfois, quand on souffre énormément, l’on pourrait arriver à un stade où l’on perdrait la raison. Peut-être qu’il s’est même jeté dans la mer? En tout cas, l’Administration pénitentiaire qui assurait sa garde doit aller à sa recherche. Il était en vie quand elle l’évacuait à l’hôpital. Il était certes malade, mais sa vie était hors de danger…»

Souare Mansour

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