La Douane redresse à hauteur de milliards des compagnies d’assurance !
Des compagnies d’Assurance et de réassurance font, actuellement, l’objet de redressement par les Douanes. C’est ce qu’a révélé Financial Afrik qui souligne qu’il s’agit de Axa Assurances et Allianz. De quoi s’agit-t-il véritablement ? Pourquoi c’est la Douane qui a engagé la procédure et non la DGID? Quelle somme est en jeu ? iGFM a essayé d’en savoir un peu plus.
Selon
une source très autorisée, la procédure a bien eu lieu. Jointe pat nos
soins, elle explique que les assurances fonctionnent selon une inversion
du cycle de production. C’est à dire que les assurés payent d’abord,
puis le sinistre est payé après. «Cela veut dire que les compagnies
ont, ainsi, une masse d’argent en leur possession», nous dit-elle.
Ainsi,
une partie de cet argent qu’elles détiennent, est destinée à des
sinistres futurs. Et la législation dispose qu’il faut en faire profiter
l’économie via des placements dans les banques, dans l’immobilier etc.
Et puisqu’on est dans le cadre d’une législation régionale, il est
possible de placer cet argent en dehors du pays (Jusqu’à 50% dans la
zone CIMA).
«Donc, il était arrivé, avant qu’on soit dans le
CIMA, que des compagnies fassent des placements en dehors même de
l’Afrique. Maintenant, si vous avez des placements à l’extérieur, sous
forme d’investissements, la Législation vous demande de rapatrier les
devises», explique notre interlocuteur.
Et si les devises ne sont
pas rapatriées, c’est la douane qui est chargée de faire des
redressements. Et quand la compagnie a des comptes à l’étranger qui
n’étaient pas autorisées et qu’elles accueillent des recettes, là aussi,
«la législation demande de rapatrier l’argent avant de l’utiliser.»
Ainsi,
pour les procédures intentées récemment par les Gabelous, le
redressement concernait plusieurs milliards. Mais, il est ramené
jusqu’autour de 750 millions de francs Cfa. «Des compagnies pensaient
qu’elles ne devaient pas payer. Elles le faisaient et n’étaient jamais
confrontées à cette procédure, pensant que ce n’était pas grave.
Malheureusement pour elles, pour la première fois, il y a eu des
contrôles qui ont révélé cela», informe notre source.